Alors que Nomoto s’interroge sur ses sentiments amoureux, Kasuga se heurte à l’incompréhension de sa famille. Heureusement, pour se changer les idées et apprendre à se connaître, les deux voisines pourront compter sur de nouvelles amitiés et évidemment… sur de bons gros plats ! Car au fond, quoi de mieux qu’une cuisine authentique pour ouvrir les cœurs ?

En nous transportant dans le quotidien rempli de tendresse de deux femmes modernes, Sakaomi Yuzaki réalise une série aussi gourmande que précieuse. Avec simplicité mais réalisme, elle signe un manga qui met du baume au cœur ! 

– Mon avis –

L’amour est au menu Tome 3 de Sakaomi Yuzaki chez Akata continue de mijoter doucement cette atmosphère à la fois réconfortante et subtilement troublée où chaque émotion est servie avec soin dans une assiette de tendresse. Ce que j’aime dans cette série, c’est cette impression de retrouver un petit cocon à chaque tome, un endroit où tout est feutré, sincère, et un peu maladroit sans jamais tomber dans le sirupeux ni dans le forcé. Ici, tout est question de rythme lent, de petits gestes, de regards qui s’échappent et de silences qui disent mille choses. C’est un manga qui prend le temps et qui vous fait du bien, comme une soupe chaude après une longue journée.

Ce troisième volume affine encore plus les nuances entre les personnages avec une finesse que je trouve presque culottée à une époque où tout doit aller vite, où les sentiments doivent exploser en technicolor. Ici, au contraire, on laisse infuser doucement. On laisse parler les hésitations, les petits moments de flottement, les maladresses qui sont, au fond, bien plus parlantes que n’importe quelle grande déclaration. L’autrice continue de construire cette relation centrale avec une pudeur et une justesse qui me touche énormément parce qu’elle sonne vrai, parce qu’elle sent la vie quotidienne, pas les feux d’artifice mais les petits frémissements qu’on reconnaît tous quand quelque chose commence à changer sans qu’on sache encore vraiment comment.

Graphiquement, c’est toujours aussi doux, les traits sont soignés, sans chichis, avec une expressivité dans les visages qui fait beaucoup de travail sans en avoir l’air. Et puis, il y a cette attention portée aux gestes de la cuisine, aux textures, aux plats qu’on devine presque à l’odeur. C’est un régal visuel autant qu’émotionnel.

Ce tome 3, c’est comme une recette qu’on connaît bien mais qu’on découvre sous un autre angle avec une nouvelle épice, une chaleur un peu différente, une sensation familière mais renouvelée et c’est exactement pour ça que j’ai envie de continuer à suivre cette série. Parce qu’elle ne me crie jamais dessus, elle me parle doucement et ça me suffit.