Hey hey les geekos, on se retrouve avec un recueil de nouvelles de Noël et des « Fêtes sanglantes » par les auteurs de l’horreur chez Évasion Editions.

Oh, Oh, Oh… trois petits mots annonciateurs du jour tant attendu par nos bambins. Noël et ses Festivités, ses repas en familles, ses cadeaux déballés avec hâte… un jour de rêve. Ai-je dit… rêve ? Non, pas ici, détrompez-vous ! Nos auteurs vous ont concocté des nouvelles plus horribles les unes que les autres, tellement effrayantes… que vous ne verrez plus jamais Noël de la même façon !

Fêtes sanglantes

Ces fêtes sanglantes m’ont très vite tentée avec la couverture de ce roman, mais surtout avec le résumé qui nous promet des nouvelles vraiment effrayantes et c’est le genre de roman de Noël qui fait un bien fou.

Pourquoi ne pourrait-on pas se faire peur à l’approche de Noël ? Pourquoi tout devrait être absolument magique et magnifique ? Attention, pour certaines nouvelles, âmes sensibles s’abstenir. Certaines sont assez glauques, mais de mon côté, plus c’est glauque, plus j’aime ça et je remercie les auteurs de l’horreur pour m’avoir fait passer ces moments glauquissimes à souhait. Les chutes sont, à chaque fois, très réussies et les nouvelles à chaque fois très différentes.

Sandra Perrière nous entraîne dans « Un soupçon de magie » et on comprend que ce recueil commence très fort avec les lutins devenus complètements fous et sanguinaires. J’ai aimé leurs noms, ils m’ont fait rire dans ce monde d’horreur. Imaginez « Harcèlemoutons », « Gobeyaourts » et j’en passe, car il y en a d’autres mais je vais vous laisser découvrir. Leurs noms vont tellement bien avec l’histoire. Nous avons aussi quelques références aux chants de Noël qui sont vraiment super bien adaptées au moment. Klaus, le personnage principal, ne comprend pas pourquoi ces lutins sont devenus si ignobles et nous allons le découvrir petit à petit. Le dénouement m’a beaucoup plu, tout comme cette première nouvelle, ses révélations, son côté mythologique et ses personnages. Une nouvelle très réussie.

David Diez et Cristina De Azevedo nous entraînent dans « La peau du Père Noël ». Ça continue bien niveau horreur, on est servis. Ici, on se retrouve avec Tonio qui reçoit cinq mille euros pour jouer au Père Noël pour les mioches de son patron et il ne va pas hésiter un instant à se remplir les poches. Il se trouve face à un château avec un ordre de mission. Jusque là, c’est loin d’être un problème, mais il va très vite comprendre qu’il ne sera pas un Père Noël comme les autres, surtout quand il va découvrir la lettre qui lui est adressée. Cette lettre nous plonge vraiment dans l’histoire et on va se régaler à suivre Tonio et les 3 enfants du patron ainsi qu’avec les références d’horreur. Je n’ose pas trop vous en dire de peur de vous gâcher le plaisir de la lecture mais je peux vous dire que cette nouvelle est également très réussie.

Et pour en remettre une couche, David Diez et Cristina De Azevedo nous entraînent dans « La peau du Père Noël 2 ». Ici, on se retrouve à Roubaix, dans le Nord de la France (bah oui déjà, vous savez que j’aime ça) avec Franck, la quarantaine, complètement paumé qui a eu beaucoup de déceptions. Mais ce n’est pas le principal sujet de cette nouvelle, même s’il faut bien expliquer le pourquoi du comment. Franck va être seul chez lui et recevoir un énorme paquet qui contient une enveloppe. Il va se poser des questions, car plus personne ne pense à lui, mais cette lettre contient un chèque de vingt mille euros pour qu’il aille déposer 12 cadeaux à des noms et des adresses bien spécifiques qu’il recevra par la suite. Le soir de Noël, il va donc jouer au Père Noël et aller déposer les jouets comme demandé, mais rien ne va se passer comme prévu et nous allons très vite être entraînés dans l’horreur en compagnie de Franck et des différents jouets qu’il va déposer. Encore, une fois, ce Noël est un pur régal.

Paul Simon nous entraine dans « Un moment en famille ». On fait la connaissance d’une famille qui part fêter Noël dans un chalet complètement paumé. On a une ado qui n’est pas vraiment ravie, les deux plus jeunes, eux, s’en fichent un peu tant qu’ils sont en famille. Même si j’ai un peu moins aimé cette nouvelle, j’y ai quand même trouvé de bons côtés comme le côté glacial que l’auteur apporte à l’histoire. Si j’ai un petit bémol à apporter, c’est qu’elle a mis un peu plus de temps à débuter que les autres. C’est ce qui a fait que je me suis un peu moins immergée dans l’histoire. Ce sont surtout le père et son comportement bizarre qui nous intriguent et puis, ensuite, nous avons le chien qui, lui aussi, apporte sa touche à l’histoire. La mère devient, elle aussi, très étrange et nous cherchons à comprendre le pourquoi du comment. Bref, il va se passer des choses très intéressantes pour le lecteur dans ce chalet et la chute est vraiment très bien amenée.

Lya Nimm nous entraine dans « Mon beau sapin ». Ici, nous allons suivre Paulette qui est invitée pour le réveillon dans la famille de son beau-fils. Mais notre vieille dame a plus d’un tour dans son sac et, comme tous les Noël de ce recueil, celui-ci va aussi se passer de façon très étrange. On découvre une Paulette qui est totalement ignoble et dérangée et c’est ce qui fait le charme de cette histoire, car on va de surprise en surprise. Encore une nouvelle qui est vraiment réussie.

Mélodie Desèque nous entraine dans une « Offrande de Noël » et c’est sans aucun doute ma nouvelle coup de cœur de ce recueil tant elle est glauque à souhait. Nous découvrons une famille qui semble des plus banales, mais très vite nous comprenons que c’est tout le contraire. On se retrouve avec des cordes, des menottes, des appâts, des arbalètes, des outils de boucher, un scalpel, une cisaille et j’en passe. Je laisse travailler votre imagination et je ne vous en dirais pas plus, car ce serait vous gâcher le plaisir de la lecture. Vous en savez déjà bien assez sur le bonheur de notre famille complètement glauquissime. Ah vraiment, j’ai kiffé cette nouvelle et ses personnages.

Mello von Mobius nous entraine dans « De chair et d’émail » avec Emily qui n’avait jamais aimé Noël et qui trouve toujours des excuses pour ne pas passer Noël en famille. Même si on est plus ou moins dans l’ambiance, la nouvelle met un peu de temps à démarrer niveau horreur. Mais une fois que c’est parti, c’est un vrai régal de découvrir Olympia, cette poupée qui lui a été offerte par sa mamie Sophie ainsi que la lettre qui l’accompagne. C’est l’apparition de la poupée qui m’a plongée dans la nouvelle jusqu’à la fin.

Lya Nimm nous emporte cette fois-ci dans « Mon beau carnage » qui, d’abord, nous fait faire un retour dans le passé, en 1521, en Slovénie. Nous découvrons une femme qui va nous intriguer et nous nous posons beaucoup de questions sur elle. Nous allons être dans l’action, mais nous allons aussi découvrir un texte poétique qui va nous intriguer lui aussi. Ce moment passé, nous allons nous retrouver en France en 2021 et là, nous allons chercher à faire le parallèle entre les deux époques. Nous allons nous retrouver avec Lucas et Lou qui n’en peuvent plus de Gab et qui ne rêvent que se débarrasser de lui. Nos compères pensent passer un Noël idyllique mais rien ne va se passer comme prévu et j’ai aimé l’incursion de la jeune fille dans leur vie. C’est vraiment bien imaginé et là, les révélations et les rebondissements ne vont pas manquer jusqu’à la chute. Mention spéciale au dessin animé de Noël préféré qui est L’étrange Noël de Monsieur Jack dont je suis une grande fan.

David Diez et Cristina De Azevedo reviennent avec « Quand les lutins s’en mêlent » et le moins que l’on puisse dire, c’est que quand ça arrive, c’est la pagaille complète. Nous sommes ici avec un homme qui joue le Père Noël dans un centre commercial pour mettre du beurre dans les épinards. Mais, tout ne va pas se passer dans le meilleur des mondes, notre Père Noël va rencontrer des enfants blessés par la vie et ça ne va pas vraiment lui plaire. Il va, malgré tout, garder son calme, jusqu’à la trouvaille d’une fameuse gourmette gravée et là, tout va partir en cacahuètes pour notre plus grand plaisir. Un lutin va se détacher du bijou et notre protagoniste va se laisser entrainer par plusieurs lutins pour nous emmener dans l’horreur. Encore une fois, les petits assistants du Père Noël n’auront rien de magique, mais ils vont remettre les choses à leur place. On va se retrouver dans un univers complètement décalé et glauque à souhait.

David Diez et Cristina De Azevedo vont clore ce recueil avec « Le miracle de Noël ». Ici, dès le départ, nous sommes plongés dans le bain et dans l’horreur. Les auteurs ne nous laissent pas le temps de souffler et, encore une fois, attention, âmes sensibles s’abstenir parce que notre Père Noël va se faire malmener et on est face à des scènes très glauques et très perverses, mais qui servent à la nouvelle. Nous allons ensuite nous retrouver un peu plus tard et c’est notre Père Noël qui va se venger et encore une fois, nous allons être conquis par cette nouvelle.

Bref, si vous aimez les univers glauques et si vous avez envie de vous faire peur à l’approche des fêtes, ce recueil est juste ce dont vous avez besoin. Les auteurs de l’horreur sont vraiment au top et si vous voulez vous le procurer ça se passe par ici.

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Littérature

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