Le nageur d’Auschwitz de Renaud Leblond

Hey hey les geekos, on se retrouve aujourd’hui avec un roman historique et il s’agit de « Le nageur d’Auschwitz » de Renaud Leblond aux Éditions de l’Archipel.

Jamais Alfred Nakache, enfant juif de Constantine, n’aurait imaginé défendre un jour les couleurs de la France aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936. Ni décrocher le record du monde du 200 mètres brasse papillon en 1941, sous le régime du maréchal Pétain. À force de volonté, armé d’un invincible sourire, il s’est hissé au sommet des podiums.
Mais, lors des championnats de 1943, le voilà interdit de bassin. En décembre de la même année,  » le poisson « , comme on le surnomme, est arrêté, puis déporté à Auschwitz. Il y bravera ses gardiens en allant nager, au péril de sa vie, dans des réserves d’eau à l’autre bout du camp. Sans savoir s’il reverra un jour sa femme et sa fille, dont il a été séparé, sur le quai, à l’arrivée du convoi 66.
Ce héros oublié revit dans ce roman vrai mettant en scène un gamin qui avait peur de l’eau et aura pratiqué son sport jusqu’en enfer.

le nageur d'Auschwitz

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Il y a quelques temps, je ne me serais jamais laissé tenter par ce genre de roman. Mais ça, c’était avant. On change et on évolue et je vous avoue que le titre, le résumé, la couverture, tout m’a attiré dans ce roman et j’ai bien fait de craquer car j’ai passé un bon moment. Bon, j’avoue que mon amie Aurélie commence à me contaminer avec sa passion pour Auschwitz et c’est tant mieux.

Avant de commencer ma lecture, j’ignorais que Alfred Nakache avait vraiment existé et le fait de la savoir a rendu ce roman encore plus touchant à mes yeux. Il nous est quand même précisé que l’auteur s’est librement inspiré de l’histoire de ce personnage et à la fin du roman, nous avons une note de Renaud Leblond qui nous explique que certaines choses ont été imaginées. Donc si vous connaissez notre grand nageur et sa vie, attendez-vous à quelques libertés dans l’histoire. Par contre, pour ceux qui, comme moi, souhaiteraient découvrir l’histoire de ce protagoniste, n’ayez pas peur, on est dans du romancé et non dans du documentaire. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est important de lire la note de l’auteur à la fin de ce roman pour découvrir les libertés qu’il a pu prendre.

On fait la connaissance d’Alfred en Algérie, l’été 1928. Avec un tel titre, nous sommes surpris qu’il ait peur de l’eau, mais très vite, tout va s’inverser et notre protagoniste va tomber amoureux de l’eau et devenir un grand champion. J’ai déjà lu des romans qui tournent autour d’Auschwitz et de ses camps de concentration, mais jamais une telle histoire qui nous parle d’un champion en natation.

J’ai été énormément touchée par le personnage d’Alfred, par son combat pour pouvoir assister aux championnats de natation. On va suivre son histoire et on va se laisser porter par la plume de l’auteur tant elle est fluide et entraînante. On va se retrouver face à certains passages assez poignants, car on ne va pas faire que suivre un nageur. Ce roman, c’est bien plus que ça. On va se retrouver à certains endroits, puis à d’autres. On va alterner entre les périodes et, à certains moments, on va aussi suivre l’horreur des camps de déportés.

On va également faire la connaissance de Paule, sa femme et leur fille Annie, mais aussi de toute la famille d’Alfred et les personnes qu’il a pu croiser au cours de cette période. On va se retrouver face à des séparations et des disparitions complètement déchirantes et des retrouvailles réjouissantes, mais les retrouvailles ne vont pas toujours se faire et c’est là qu’on va se sentir vraiment touchés à la fin du roman quand on va comprendre.

J’ai été passionnée par tous les lieux qu’Alfred a traversés, mais ce qui m’a le plus plu, c’est quand l’auteur en est arrivé à la piscine de Roubaix que je connais bien pour y avoir vu quelques expositions, mais aussi le léger passage à Mouscron, (c’est plutôt rare de retrouver cette ville dans un roman), ville où je vis. J’aime quand il y a des endroits que je connais dans les romans, car c’est comme ça qu’on peut se rendre compte de la justesse de la description des lieux faite par l’auteur et là, je peux vous dire que c’est très juste.

A la fin du roman, juste avant la note de l’auteur, vous découvrirez un petit mot sur ce que sont devenus tous les personnages croisés au cours de l’histoire et c’est un petit plus que j’aime beaucoup pour clôturer ma lecture.

Bref, si vous aimez découvrir des personnes qui ont existé de façon romancée et si vous cherchez un roman original autour d’Auschwitz, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce nageur.

Note : 4 sur 5.

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