Hey hey les geekos, on se retrouve aujourd’hui pour enquêter avec « Patronne Killer » de Florian Moussi, en auto-édition.

Dans une grande entreprise qui bat de l’aile, Julia Lila, archiviste incompétente, terriblement maladroite, se retrouve propulser au poste stratégique de directrice des opérations. Ses collègues verront cette promotion d’un mauvais œil. Pourtant, les actionnaires seront ravis de leurs choix, et surtout du désastre orchestré. Tous les regards s’intensifieront sur notre héroïne quand ces mêmes actionnaires se retrouveront liquidés les uns après les autres, dans des circonstances énigmatiques… Le suspense d’un polar, l’univers d’un serial killer, mais surtout une enquête du lecteur qui sera imbibée d’humour et de mystère.

Il y a des lectures qui ne ressemblent à aucune autre. Quand l’auteur m’a proposé de découvrir sa “patronne killer” et de mener l’enquête, je n’ai pas hésité une seconde. L’idée me paraissait tellement originale que je me suis lancée sans réfléchir. Résultat ? Je me suis éclatée à chercher le ou la coupable, comme dans une véritable partie de Cluedo grandeur nature.

Ce roman n’est pas qu’une histoire, c’est une expérience interactive. On y trouve des fiches pour noter ses suspects, ses hypothèses, ses doutes… Et dès la préface, l’auteur nous prend par la main pour nous expliquer, avec beaucoup de simplicité, comment jouer le jeu. Impossible de résister, on se sent déjà enquêteur avant même d’avoir tourné la première page.

Mais alors, que s’est-il passé chez Digitalia ? Qui a envoyé le patron à l’hôpital ? Les suspects ne manquent pas : chaque personnage de l’entreprise a sa personnalité bien tranchée. Et moi, je l’avoue, j’ai eu un faible pour Julia, dont les gaffes m’ont fait rire à plusieurs reprises.

Seulement, l’humour ne fait pas oublier que le mystère s’épaissit. Petit à petit, d’autres membres du personnel disparaissent dans des circonstances de plus en plus étranges. Et là, l’auteur joue avec nous, il sème le doute, brouille les pistes, nous pousse à suspecter tour à tour tout le monde pour mieux nous embrouiller.

J’ai suspecté, éliminé, recommencé, me suis trituré les méninges sans relâche. Jusqu’à la fin, j’étais persuadée d’avoir trouvé le coupable. Et même si je ne m’étais pas trompée, je dois reconnaître que le dénouement m’a cueillie : la révélation du “comment” est magistrale, parfaitement menée, et redonne une dimension inattendue à toute l’histoire.

En bref, si vous cherchez un roman interactif brillant et drôle par moments et qui vous fait véritablement vivre l’enquête, n’hésitez pas à cliquer ici.