Seichirô Kondô, salarié japonais transporté malgré lui dans le royaume de Romani, est toujours aussi pris par son poste de responsable adjoint du service comptable. Bien qu’il bénéficie désormais de la protection du chevalier Aresh Indrak et du chancelier Kamil Calvada, sa présence est loin de faire l’unanimité à la cour. Alors que les conditions sont favorables pour lancer l’expédition visant à sauver le royaume, le comptable subit une agression et frôle de nouveau la mort… Comment réagira Aresh ?

Dans Un Comptable à la cour, suivez l’aventure épique et romantique d’un salarié addict au travail qui, grâce à ses compétences organisationnelles, trouvera sa place dans un autre monde de la plus improbable des manières !

  – Mon avis –

Le troisième tome de Un comptable à la cour continue sur sa lancée avec panache, et franchement, ça fait plaisir. On retrouve notre héros, le fameux gratte-papier devenu conseiller royal presque par accident, toujours aussi mal à l’aise dans ce nid de vipères qu’est la cour. Si dans les deux premiers tomes on s’amusait à voir ce petit comptable méthodique essayer de survivre au milieu des caprices de la noblesse, ici on passe clairement à la vitesse supérieure.

Ce tome creuse plus profond, et pas seulement dans les comptes du royaume. On sent que l’histoire prend de l’ampleur, que les enjeux dépassent maintenant les simples manœuvres de salon. C’est fluide, c’est vif, et toujours porté par une plume qui jongle habilement entre ironie fine et vrais moments d’émotion.

Les sentiments d’Aresh envers notre bon vieux Kondo commencent à sérieusement se faire sentir, et pas juste en filigrane comme dans les premiers tomes. On n’est plus dans le simple agacement protecteur ou la sollicitude distante : là, ça frémit, ça transparaît, ça s’installe doucement mais sûrement. À force de partager leurs galères, leurs repas (et parfois leurs silences), Aresh laisse tomber petit à petit son masque de capitaine froid et distant. Il y a un vrai virage dans leur dynamique, quelque chose de plus tendre, de plus personnel, qui donne une nouvelle profondeur à leur relation.

Le héros, appelons-le le Comptable, parce que bon, c’est un peu devenu son titre de noblesse à lui, évolue de manière subtile mais marquante. Il reste ce gars un peu trop rationnel pour son propre bien, mais on sent qu’il commence à piger les règles du jeu – sans y perdre complètement son âme. Ce n’est pas qu’il se corrompt, mais disons qu’il apprend à marcher sur la ligne. Ce mélange d’innocence, de lucidité et de maladresse calculée en fait un personnage qu’on a envie de suivre, même quand il se plante.

Bref, ce tome 3 tient ses promesses. Il ne se contente pas de faire du surplace ou de capitaliser sur le succès des précédents. Il prend des risques, approfondit son propos, et nous donne très envie de voir où tout ça va mener. Si le tome 4 suit la même courbe, on pourrait bien tenir là une des séries les plus malignes et attachantes de la fantasy politico-bureaucratique (oui, c’est un genre maintenant que je peux nommer ! ). Un vrai bon moment de lecture, à la fois intelligent, grinçant et terriblement addictif.

 
Type de publication: Manga
Prix: 8.05 €

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