Je n’aurais jamais cru me retrouver à jouer à une version Neptunia du mode bataille de Mario Kart, saupoudrée d’un peu de Katamari Damacy… et pourtant, nous y voilà. Le dernier spin-off complètement barré d’une série déjà bien perchée, c’est Neptunia Riders Vs. Dogoos. Et franchement ? C’est absurde. C’est aussi génial et incroyablement fun.

L’histoire, enfin… ce qu’on peut appeler une histoire, c’est ça (et désolé d’avance) : il existe une dimension totalement à part, bien pratique pour éviter tout lien avec le reste de l’univers Hyperdimension Neptunia. Dans ce monde, on incarne Uzume, qui découvre que l’endroit est littéralement envahi de Dogoos. Pour une raison X ou Y, Neptunia et ses potes sont sous une sorte de malédiction, et la seule façon de les sauver, c’est… de faire de la moto, collecter des Dogoos, et battre un adversaire à ce petit jeu.

Non, vraiment, je n’invente rien. C’est Neptunia Riders Vs. Dogoos. C’est tellement débile que ça en devient génial. Mais bon, je suis à fond dans Neptunia, donc je suis totalement prêt à accepter cette absurdité avec le sourire. Honnêtement, je ne sais pas à qui s’adresse ce jeu, à part une poignée de fans comme moi.

Encore une fois, ce n’est pas mon boulot de juger si un jeu a un potentiel commercial ou non. Mon truc, c’est d’analyser ce à quoi j’ai joué. Et comme vous l’aurez sûrement déjà compris, j’ai adoré Neptunia Riders Vs. Dogoos. Vraiment. L’histoire est complètement absurde, ultra kitsch, et exactement ce que j’attends d’un spin-off de Neptunia : de l’humour méta, des parodies à gogo, et une bonne dose d’autodérision.

Mais côté gameplay, on est sur un truc radicalement différent des autres jeux de la licence. Hyperdimension Neptunia, c’est du JRPG. Neptunia Riders Vs. Dogoos, c’est… un jeu de combat en véhicule. Le but ? Vous et vos adversaires devez écraser des Dogoos – ces créatures gluantes emblématiques de la série – pour les collecter. Une fois capturés, ils s’agrippent derrière votre moto dans un joyeux chaos coloré et baveux. Le premier à atteindre le quota de Dogoos remporte la manche.

Bien sûr, ça ne serait pas drôle s’il n’y avait pas quelques complications. Vous pouvez booster votre score en trouvant et en roulant sur une boîte de Dogoos, mais vous risquez aussi de ramasser les mauvais Dogoos, ceux qui vous ralentissent… sauf si vous trouvez une occasion de les balancer sur un adversaire. Ajoutez à ça des ennemis qui peuvent vous faire perdre des Dogoos, et la possibilité d’attaquer directement vos rivaux, et vous obtenez un joyeux bazar.

Les courses se déroulent dans des arènes façon Mario Kart, avec des gadgets, des obstacles, et des adversaires à esquiver ou à cogner. La prise en main est simple, et le plus gros challenge vient de la maîtrise du drift pour négocier les virages serrés. Ce système de glissade est un peu trop nerveux à mon goût, mais le jeu ne demande pas une précision de malade. Je ne l’ai jamais trouvé handicapant, même si je n’ai jamais été totalement à l’aise avec ce drift survitaminé.

Le jeu est franchement très court, et même si je ne suis pas du genre à juger un jeu sur sa durée, il faut bien avouer qu’avec seulement une quinzaine de niveaux – qui suivent tous la même structure et se bouclent en 2 à 3 minutes – on arrive vite au bout. Certes, il y a des persos bonus à débloquer, des costumes, des motos, mais au final, il ne faut que quelques heures pour voir tout ce que le jeu a à offrir.

D’un côté, je comprends pourquoi les devs n’ont pas essayé d’en faire plus. Rajouter des mécaniques supplémentaires ou trop complexifier le gameplay aurait peut-être cassé ce côté arcade simple et fun qui fait le charme du jeu. Mais d’un autre… bah une expérience qui se termine en quelques heures, ça reste une expérience qui se termine en quelques heures. Et quand on s’amuse bien, on en veut plus : plus de niveaux, plus de délires, plus de dialogues absurdes… bref, plus de Neptunia.

Ça aurait pu passer si le jeu proposait un bon mode multi. Après tout, c’est comme ça qu’on profite le mieux du mode Battle de Mario Kart. Mais il n’y a aucun mode multijoueur. Rien. Nada. Une fois l’histoire finie, le seul truc qui reste pour prolonger l’expérience, c’est… le mode photo. Et oui, prendre Nep Nep et ses potes en photo, c’est sympa (elles sont toujours aussi adorables), mais franchement, j’aurais préféré mettre mes skills à l’épreuve contre des potes plutôt que de jouer au photographe.

Du coup, Neptunia Riders Vs. Dogoos est un peu frustrant. Pour les fans, c’est un vrai petit plaisir. C’est juste beaucoup trop court et on ne peut pas s’empêcher de penser que les devs ont loupé une super occasion d’en faire une vraie expérience multijoueur délirante. En plus, le jeu est tellement taillé pour les fans de la série qu’il n’attirera absolument aucun nouveau joueur vers Hyperdimension Neptunia. Ça aurait pu être un jeu plus grand public, mais au final, c’est juste un spin-off fun et éphémère, en attendant la prochaine vraie grosse sortie de la série.

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