Project Tower est un jeu qui mélange plateforme, réflexion et combats à la troisième personne. Chaque niveau se présente comme un chemin simple à suivre, où les joueurs doivent résoudre des énigmes basées sur des plateformes et des mécanismes uniques, tout en affrontant des ennemis occasionnels, des boss redoutables et en explorant des environnements saisissants avant de passer au défi suivant. Le jeu met particulièrement l’accent sur la transformation, la présentation thématique de ses mécaniques, et une narration captivante qui progresse au fil de votre ascension dans la tour.
L’histoire suit un humain sans visage, survivant d’une invasion extraterrestre ayant ravagé la Terre. Capturé par les envahisseurs, le protagoniste est soumis à la Tour, une structure abritant une série d’environnements et de défis conçus pour recueillir des données de recherche destinées à leurs armées. Pour retrouver votre liberté, vous devez gravir les étages de cette prison et prouver votre valeur en surmontant des épreuves de plus en plus exigeantes.
Chaque niveau est linéaire, mais visuellement spectaculaire, exploitant au maximum les principes et les décors uniques du jeu. Vous explorerez un labyrinthe de béton oppressant, frissonnerez dans des paysages enneigés glacials ou plongerez dans un océan extraterrestre aux teintes exotiques, le tout simulé par votre prison-tour. À mesure que vous avancez, l’histoire se dévoile à travers des cinématiques immersives. Bien que le doublage puisse être parfois inégal, la mise en scène compense largement, utilisant à merveille les environnements époustouflants pour offrir des visuels à couper le souffle.
Tandis que vos ravisseurs extraterrestres vous équipent d’armes futuristes, votre atout le plus puissant réside dans votre capacité à vous transformer. En collectant des données sur les ennemis rencontrés au sein de la tour, vous gagnez le pouvoir de vous métamorphoser en ces créatures à volonté. Cette faculté vous permet de surmonter des obstacles et de combattre vos adversaires en exploitant des pouvoirs extraterrestres bien au-delà des limites humaines.
La capacité de transformation est l’atout majeur du jeu et sans doute la fonctionnalité la plus susceptible d’attirer l’attention des joueurs potentiels. C’est d’ailleurs ce qui a capté mon intérêt en premier lieu. Après avoir exploré le jeu en profondeur, je dois reconnaître que cette mécanique est intrigante, mais elle donne l’impression d’être sous-exploitée.
Comme mentionné précédemment, les niveaux de Project Tower restent assez simples. À moins de vous trouver dans un labyrinthe, vous suivez généralement un chemin clairement tracé. Sur ce parcours, vous croiserez des ennemis, des défis de plateforme et des énigmes. Si certains obstacles peuvent être surmontés sous votre forme humaine, d’autres exigent des capacités dépassant vos limites naturelles.
C’est ici que la métamorphose entre en jeu. En vous transformant en une créature précédemment vaincue, vous exploitez ses caractéristiques uniques pour surmonter les obstacles. Bien que l’idée soit thématiquement intéressante, ces transformations se résument principalement à offrir des capacités de déplacement ou des pouvoirs spécifiques pour résoudre des énigmes. Par exemple, vous pourrez déplacer un cube auparavant immobile ou franchir un gouffre en sautant.
Bien sûr, cela pourrait être une excellente mécanique si le jeu ne limitait pas autant votre capacité à vous transformer en ces différents extraterrestres ou objets. Le problème réside dans la manière dont cette capacité est restreinte. Vous obtenez accès à une forme spécifique juste avant un puzzle qui en nécessite l’usage, puis cette capacité vous est retirée une fois le puzzle terminé. Vous ne pouvez ni conserver les formes collectées, ni basculer librement entre elles. En fin de compte, la mécanique ressemble davantage à un outil temporaire, distribué au moment opportun, puis retiré aussitôt.
En réalité, la mécanique de métamorphose, pourtant si prometteuse, se résume essentiellement à une manière ingénieuse de regrouper des capacités de mouvement temporaires. Elle ressemble moins à un véritable don puissant qu’à… un simple ticket ou une clé sophistiquée, utilisée pour franchir un obstacle ou déplacer un cube, avant d’être retirée.
Cette mécanique aurait dû être un outil que l’on peut utiliser librement, permettant de pleinement exploiter le potentiel de la métamorphose. Imaginez pouvoir récupérer une forme et l’utiliser quand bon vous semble. La capacité de transformation aurait alors ressemblé à un véritable pouvoir, plutôt qu’à un gadget ponctuel, activé uniquement lorsque les statistiques de votre personnage doivent temporairement changer pour résoudre une énigme. Laissez-moi me transformer en dinosaure d’un niveau précédent pour combattre un boss ! Malheureusement, il était frustrant de voir sans cesse apparaître le message « Impossible de se métamorphoser ici » lorsque je tentais d’utiliser ce soi-disant « pouvoir » dans différentes zones, ou encore de perdre une forme intéressante dès la transition vers le niveau suivant.
Je comprends que cette approche visait probablement à introduire rapidement une variété de formes extraterrestres, mais je suis convaincu que la mécanique de transformation aurait été bien plus attrayante si le jeu avait permis de conserver les formes collectées tout au long de l’expérience. Cela aurait offert une vraie profondeur stratégique, plutôt que de simplement introduire une ou deux nouvelles créatures pour faciliter la navigation à chaque niveau.
J’ai brièvement mentionné les combats de boss plus tôt, et je dirais que le jeu les réussit plutôt bien. Project Tower propose des boss bien conçus, adoptant parfois un style de jeu presque « bullet hell », qui vous oblige à esquiver et à suivre de nombreux projectiles en même temps. Certains boss permettent, ou même nécessitent, d’utiliser la dernière forme collectée avant d’entrer dans l’arène, mais la plupart sont plus faciles à gérer en vous concentrant sur leurs points faibles brillants avec vos armes sous forme humaine.
Dans l’ensemble, Project Tower est un jeu correct, mais son principal argument de vente ressemble davantage à un gadget qu’à une mécanique pleinement exploitée. Le jeu manque de liberté, donnant parfois l’impression de suivre un chemin prédéfini dans ce qui s’apparente plus à une démo technique qu’à une expérience de jeu complète. Au prix de 25 euros, il peut sembler un peu court, avec une durée moyenne d’environ cinq heures, voire moins si vous savez exactement ce que vous faites.
2 Responses
Super Test
Merci mon cher ami 😀