Au début des années 2000, Ubisoft était une entreprise très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Avant les grands succès des mondes ouverts comme Assassin’s Creed et Far Cry, Ubisoft était surtout connu pour des jeux comme Rayman, Splinter Cell et Prince of Persia. Parmi ces jeux se trouvait aussi Beyond Good & Evil. Bien que ce dernier ait été acclamé par la critique, il a eu du mal à trouver un succès commercial. Cependant, il a réussi à se constituer une base de fans dévoués, le hissant au rang de jeu culte. Le remaster de 2011 pour PS3 et Xbox 360 a rencontré un meilleur accueil, suscitant un regain d’optimisme lors des annonces de suites en 2008 et 2017. Cependant, les longs silences dans le développement de Beyond Good & Evil 2 en ont fait un mème, et la série semblait destinée à devenir une relique du passé. Pourtant, un 20e anniversaire est une occasion parfaite pour redécouvrir un vieux classique et se remémorer le bon vieux temps.

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Retourner dans le monde de Hillys est toujours une énorme bouffée de nostalgie pour moi, me rappelant mes premières explorations sur Playstation 2. En regardant le jeu avec un peu de recul, on voit qu’Ubisoft a gardé le remaster assez simple, tout en ajoutant les améliorations nécessaires pour les joueurs modernes et quelques bonus pour les fans de longue date.

Si vous ne connaissez pas encore le jeu, Beyond Good & Evil suit Jade, une jeune journaliste, dans sa quête pour découvrir les mystères et les conspirations derrière une sinistre invasion extraterrestre de sa planète adoptive. Hillys est habitée par un mélange d’espèces, des humains ordinaires aux requins humanoïdes. Jade vit sur une île phare et s’occupe d’un groupe d’orphelins avec son oncle Pey’j, un sanglier. Quand leur maison est attaquée par des extraterrestres, Jade se lance dans une aventure épique qui la mènera jusqu’à la lune.

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Beyond Good & Evil a toujours tiré sa force de son esthétique visuelle frappante plutôt que de sa haute fidélité graphique. J’avais peur que le remaster perde cette esthétique en optant pour une approche plus moderne, mais heureusement, il a su préserver le style et l’ambiance du jeu original. Le résultat ressemble à mes souvenirs du jeu, plutôt qu’à la réalité un peu datée de 2003. La bande-son, quant à elle, a été rafraîchie et réenregistrée par un orchestre, tout en restant fidèle à l’originale. Le résultat est superbe, et je vais certainement l’ajouter à ma playlist de jeu.

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En termes de genre, Beyond Good & Evil s’inspire des jeux d’aventure-action classiques comme Zelda, intégrant des sections de conduite de véhicules et d’infiltration. Il anticipe le concept de monde ouvert de nombreux jeux contemporains, tout en gardant une échelle plus restreinte qui le rend encore intime et significatif. La carte est relativement petite, mais regorge de secrets et de zones cachées qui récompensent vraiment l’exploration.

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Les commandes ont été remappées pour correspondre aux standards des jeux modernes, et je les ai trouvées fluides et réactives sur PS5. L’amélioration la plus notable est sans doute l’introduction d’une option pour inverser les contrôles dans tous les modes de jeu, résolvant ainsi l’une des plus grandes plaintes concernant le jeu original.

Issu de l’âge d’or des aventures solo, Beyond Good & Evil n’a ni multijoueur, ni composants en ligne, ni DLC ou microtransactions – des aspects qui alimentent ma nostalgie pour ce jeu et son époque. Cependant, la version du 20e anniversaire n’est pas dénuée de contenu : elle propose une richesse de documents en coulisses pour les fans, offrant un aperçu des changements apportés au jeu durant son développement. Cela permet aussi de mieux comprendre les liens avec la suite longtemps attendue.

Le jeu bénéficie également de l’ajout des auto-sauvegardes, évitant ainsi la frustration face à certaines des sections furtives les plus difficiles – probablement la partie du jeu qui a le moins bien vieilli. Pour les joueurs les plus ambitieux, il y a un mode de fonctionnement qui désactive complètement les sauvegardes, transformant le jeu en un défi permadeath. On retrouve aussi un éventail de réalisations qui récompensent l’exploration et les perfectionnistes. La plupart sont assez standards, mais celles qui demandent de terminer une course d’efficacité ou de battre le boss final sans perdre de santé seront de véritables défis pour ceux qui veulent tout accomplir.

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Le plus excitant, cependant, est l’ajout d’une nouvelle quête de chasse au trésor qui vise à créer un lien entre ce jeu et les personnages et décors de la suite. Cela montre clairement que le développement de la suite est toujours en cours chez Ubisoft, avec un hommage touchant à son directeur de création, Emile Morel, inclus dans cette version.

Le 20e anniversaire de Beyond Good and Evil est vraiment la meilleure façon de redécouvrir ce classique culte. Les mises à jour des contrôles, des résolutions et d’autres aspects modernisent le jeu de manière significative. Bien que certaines parties, notamment les sections de furtivité forcée, montrent leur âge, le jeu conserve tellement de charme et de caractère qu’il mérite d’être découvert par un tout nouveau public.

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