Arthur est un déclassé solitaire d’une banlieue crasseuse d’une ville sans nom. Il se laisse pousser les ongles et les taille en pointe, ce qui est pratique pour couper la gorge du passant qu’il croise. Mais son point faible, c’est Toutou, le petit lapin qu’il élève sur le toit de son immeuble, et devant qui il danse chaque fois qu’il vient remplir sa mangeoire. Petit problème: au cours d’une de ses sorties, Arthur s’égare dans un coin de la ville qu’il ne connaît pas, et qui ressemble fort aux beaux quartiers… Le choc entre les deux mondes sera rude, et constitue la moelle sanguinaire, drôle et cynique de ce conte noir de 170 pages.
– Mon avis –
Oulaaaa quand j’ai lu ce résumé, je me suis dit, ca va partir dans tous les sens, avec du sang, de l’action et surtout de l’humour noir.
Eh bien j’ai été servi, les trois éléments sont bien là dans ce court roman, vraiment orienté pour les adultes et dans un style d’écriture qui se lit très vite. L’action est là sans se cacher dans le pays des Bisounours. Sol Ferrières nous expédie dans la tête de son personnage haut en couleurs (ou je dirais même bien noir dans sa tête).
Et je reviens vers le style d’écriture, un genre en zigzag, un genre que je n’avais jamais lu mais qui est plaisant pour suivre l’histoire sans s’arrêter.
Des situations dérangeantes pour d’autres qui sont, pour moi, un bon cru de conte noir.
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