« Désormais, tout son être criait vengeance. Le capitaine Zharo. Kamon Mercado. Moray. Ils allaient tous y goûter. »
Exploitée par le cruel capitaine Zharo depuis sept ans afin d’éponger les dettes de ses parents, Anguille s’apprête à quitter le Saumâtre et retrouver la terre ferme. De retour à Moray, la jeune fille n’a plus qu’un seul but : se venger de l’homme qui a ruiné sa famille. Anguille se fait passer pour une comtesse pour s’approcher de ses ennemis. Mais plus elle s’empêtre dans ce jeu de dupes, plus son chemin…
– Mon avis –
Avant toute chose, il faut noter que ce livre est une réadaptation du Comte de Monte-Cristo. Comme pour l’autrice, je n’ai connu cette histoire que sous sa version Disney, mais cela me tente maintenant de découvrir la version livre de cette œuvre.
Tara Sim plonge ses lecteurs au cœur de l’action dès le début. On n’a pas le temps de s’habituer au traitement brutal auquel Amaya fait face sur le Saumâtre. Cela donne également le rythme pour le reste du roman, qui complète plutôt bien les aspects acharnés de l’histoire.
Amaya est fantastique dans le développement de son personnage, en particulier la façon dont elle arrive à réconcilier les deux côtés d’elle au fur et à mesure que l’histoire progresse et elle se permet d’être plus vulnérable. Cayo a laissé moins d’impression, il est assez sympathique mais plutôt terne par rapport à l’héroïne.
Des petits enfants qu’Amaya sauve à Soria en passant par ses gardes du corps, les personnages secondaires de Tara Sim donnent vie à l’histoire. L’inclusion de personnages LGBTQ est transparente dans le monde, un personnage non binaire apparaît même brièvement dans une scène.
Je ne peux pas parler de la fidélité du roman dans sa narration, mais j’ai trouvé l’histoire engageante. L’intrigue principale et les intrigues secondaires sont étroitement liées, même si elles sont parfois un peu déroutantes, mais l’ensemble aboutit à une configuration finale impressionnante. L’écriture est bonne : Tara Sim accorde une attention particulière aux détails de son univers, ce qui donne vie à Moray sous les yeux des lecteurs.
Même si le roman est bien exécuté, j’ai trouvé le rythme effréné fatigant. Il n’y a pas assez de scènes de remplissage dans la seconde moitié du livre, alors je me suis retrouvé plus détaché de l’histoire à l’approche de la fin.
J’ai apprécié ma lecture, en particulier la façon dont l’autrice écrit ses personnages. C’est une interprétation intéressante d’un classique peu connu et qui pourrait servir à initier certains lecteurs. Et j’espère que la suite équilibrera un peu mieux l’action.
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