Bonjour les amis, mon mois de mai aura été pas mal occupé par la lecture de ce beau bébé de presque 1000 pages ! Mais aujourd’hui, je peux enfin vous donner mon avis sur Le Prieuré de l’Oranger, écrit par Samantha Shannon, traduit par Benjamin Kuntzer et Jean-Baptiste Bernet, et publié chez De Saxus.

Samantha Shannon, l’auteure

Résumé :

La maison Berethnet règne sur l’Inys depuis près de mille ans. La reine Sabran IX qui rechigne à se marier doit absolument donner naissance à une héritière pour protéger son reinaume de la destruction, mais des assassins se rapprochent d’elle…
Ead Duryan est une marginale à la cour. Servante de la reine en apparence, elle appartient à une société secrète de mages. Sa mission est de protéger Sabran à tout prix, même si l’usage d’une magie interdite s’impose pour cela.
De l’autre côté de l’Abysse, Tané s’est entraînée toute sa vie pour devenir une dragonnière et chevaucher les plus impressionnantes créatures que le monde ait connues. Elle va cependant devoir faire un choix qui pourrait bouleverser son existence.
Pendant que l’Est et l’Ouest continuent de se diviser un peu plus chaque jour, les sombres forces du chaos s’éveillent d’un long sommeil… Bientôt, l’humanité devra s’unir si elle veut survivre à la plus grande des menaces.

Mon avis :

Déjà, la couverture est vraiment superbe et c’est ce qui m’a attirée en premier lieu vers ce livre. Ma découverte tombait pile avec le mois de la Fantasy sur Instagram et je me suis dit que c’était l’occasion rêvée de découvrir cette auteure. Surtout que j’entendais énormément parler de ce livre et souvent en bien… Et malgré quelques bémols, cette lecture a été une bonne surprise et je ne regrette pas le temps passé dessus.

Le Prieuré de l’Oranger est donc une saga Fantasy flamboyante et « féministe ». En effet, si quelques personnages sont des hommes, les femmes sont les véritables héroïnes de l’histoire. Ça, ça a vraiment été le gros point bonus pour moi. On ne met pas assez en avant les auteures dans le milieu de la Fantasy et il est rare qu’autant de femmes soient représentées dans un même ouvrage. Rien que pour ça, j’ai aimé ce livre.

Dans le roman, on alterne les points de vue et on ne suit pas toujours le même personnage, ce qui est intéressant car ainsi, l’histoire se débloque petit à petit selon les informations que détiennent les différents personnages et qui vont finir par se compléter.

Cependant, j’ai eu du mal à m’attacher à certains personnages, comme la reine Sabran par exemple ou encore Niclays Roos, l’alchimiste (qu’à certains moments, j’ai même franchement détesté). J’ai préféré les moments où l’on suivait Ead, une mage puissante, et encore pas tous ! Les pages de description de sa vie à la cour de la reine Sabran ne m’ont pas passionnée. Cela s’est amélioré lorsqu’elle retrouve donc le fameux Prieuré de l’Oranger, une religion au cœur de la religion. Car c’est vraiment de ça qu’il est question ici : des divergences de religion, de croyances, qu’il faut savoir mettre de côté pour lutter contre l’ennemi commun, le Sans-Nom (dont on ne sait presque rien, finalement).

J’ai apprécié aussi les moments avec Tané, la dragonnière, et sa dragonne, Nayimathun. Car oui, il y a des dragons dans cette histoire, et de la magie aussi. Des éléments somme toute assez classiques dans un ouvrage de Fantasy, même s’il se veut différent des autres (c.f. : les femmes héroïnes de l’histoire).

Il est difficile de résumer un roman aussi long et de réellement donner un avis clair et constructif. L’univers est très dense et l’auteure a bien su montrer les différences qui existent entre les reinaumes et royaumes, les dirigeants à leur tête et leur façon de vivre. Certains vénèrent les dragons, d’autres les abhorrent. La magie est crainte et les personnes qui l’utilisent persécutées. Alors comment ce petit monde peut-il coexister ? Je vous laisse le soin de le découvrir à la lecture !

En presque 1000 pages, il y a eu, malheureusement, des moments où le temps m’a semblé vraiment long… J’ai pas mal stagné vers le premier quart et le milieu du roman car j’avais la sensation qu’il ne se passait pas grand-chose… Puis ensuite, tout s’est enchaîné bien trop vite à mon goût et l’histoire a été réglée dans les 70 dernières pages… Ce qui est bien dommage ! Je pense, et ce n’est que mon avis personnel, que le livre aurait gagné à avoir 250 à 300 pages de moins.

En bref, ce livre n’est pas un coup de cœur mais ce n’est pas non plus une énorme déception. Les personnages féminins forts, la grande diversité aussi bien ethnique qu’en ce qui concerne l’orientation sexuelle (et la tolérance qui en découle, surtout) sont à souligner mais il m’a manqué pas mal d’éléments pour en faire un livre que j’ai vraiment aimé. Dommage !

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Littérature

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