Bonjour les amis, je viens aujourd’hui vous parler d’un roman policier « écolo », sorti chez Librinova : Ils voulaient refroidir la Terre, de Christian de Perthuis.

Résumé :
« Je sentais la tension monter au sein de l’équipe. Mackay s’était tu. Ballarat semblait parti dans un voyage interstellaire. Léa se tenait immobile sur son siège, le visage impassible.
-Sur le schéma, ce ne sont ni des ballons ni des planètes. Ce sont des miroirs.
-N’importe quoi ! Nos astronautes iraient se refaire une beauté à 1,5 million de kilomètres…
-Les miroirs ont un but très particulier. Ils doivent dévier les rayons du Soleil en formant comme un bouclier nous protégeant de leur chaleur. L’objectif est de refroidir la Terre.
-Refroidir la Terre ? Tu divagues, répliqua Ballarat.
-Je suis on ne peut plus sérieux. On appelle ça la géo-ingénierie. »
Le professeur Dubbo, éminent chercheur, a élaboré un bouclier solaire permettant de refroidir la Terre. Sa mort, doublée d’un second cadavre, confirme les soupçons de l’inspecteur chargé de l’affaire : c’est un meurtre. Beaucoup seraient prêts à tuer pour mettre la main sur la technologie du bouclier. Quelqu’un est passé à l’acte. Reste à déterminer qui et pourquoi. D’un lac aquitain aux plus hautes sphères du Palais de Justice de Paris, Christian de Perthuis nous propulse au cœur d’une enquête haletante sur fond de bataille pour le contrôle du climat.
Mon avis :
Tout d’abord, je voudrais dire que malgré son titre, sa couverture et son résumé plutôt vague, ce livre n’est pas de la science-fiction. Il s’agit d’un « polar écologique ».

Nous suivons donc l’enquête de la police, et d’un inspecteur dont nous ne connaissons jamais le nom tout au long du roman… Un éminent scientifique a été retrouvé mort, sur son bateau. Si, à première vue, cela ressemble à un suicide, certains éléments ne collent pas. Et nous voilà embarqués dans une histoire où se mêlent géo-ingénierie, secrets militaires et concurrence entre les nations ! Car, en effet, avant de mourir, le professeur travaillait sur un projet de bouclier solaire, visant à lutter contre le réchauffement climatique. Pourrait-il avoir été tué par un concurrent, voulant lui voler son idée ? Par son ex-femme, à la tête d’un start-up spécialisée en géo-ingénierie ? Par les Américains ? Les Russes ? Je ne vous en dirais pas plus pour ne rien spoiler de l’intrigue !
Je n’ai pas l’habitude de lire des polars écologiques et j’avais un peu peur de me perdre au milieu de données scientifiques ou de noms barbares relatifs au réchauffement climatique. Cela n’a pas été le cas car le jargon scientifique est bien vulgarisé ici. Tout le monde peut comprendre les tenants et les aboutissants des découvertes et inventions scientifiques dont il est question. Ce livre s’inscrit dans des conjectures très actuelles (écologie, défense de la planète et même dérives scientifiques). Le coronavirus fait même une petite apparition à la fin du roman. Il faut dire que l’auteur, Christian de Perthuis, s’y connaît en ce qui concerne tous ces enjeux climatiques car, économiste de son état et à la tête de la Chaire Économie du Climat, il s’intéresse de très près aux diverses problématiques liés au changement climatique et a déjà écrit plusieurs livres et essais sur le sujet.
C’est le côté scientifique et écologique qui m’a particulièrement intéressée dans ce roman, qui est le 2e de l’auteur (après Le complot climatique en 2014).

De même, l’enquête est menée de manière crédible, les délais ne sont pas surréalistes non plus. J’ai bien apprécié de ne pas avoir affaire à un « superflic » mais à un policier plutôt lambda, qui sait mener son enquête sans problème mais n’a pas le « truc » qui fait qu’il est différent de tous les autres. C’est un vrai travail d’équipe et personne ne sort du lot à cause d’un intellect supérieur (façon Sherlock Holmes, par exemple). Cela change des nombreux polars et thrillers qui sont publiés ces dernières années.
L’écriture de l’auteur est fluide, les pages se tournent rapidement. J’avais plus ou moins deviné certains aspects de l’intrigue assez vite dans le roman, qui est relativement court. Je n’ai donc pas eu de grosse surprise lors de la résolution de l’enquête. Cependant, l’histoire est assez entraînante pour que ça ne soit pas un vrai problème.
J’ai, en revanche, remarqué quelques fautes à certains endroits (dommage) et certains personnages changent de nom en cours de route : Dubbo devient Dubost à un moment donné sans que personne ne remarque l’erreur et Ballarat, l’un des flics, devient la victime d’un meurtre alors que ce n’est pas du tout le cas…
J’ai trouvé la fin peut-être un peu rapide, un peu abrupte, mais c’est personnel : j’ai du mal avec les fins ouvertes !
En bref, une histoire assez sympathique, une plume fluide et plaisante mais un polar assez prévisible, au final. Pas un coup de cœur mais un bon moment de lecture.
No responses yet