Oh la la, quelle chronique compliquée à écrire pour moi… d’une part parce que la lecture de ce livre remonte à plusieurs semaines, mais qu’en plus, j’ai été complètement mitigée en sortant de cette lecture.
Mais bon, je vais essayer tant bien que mal de vous en expliquer le pourquoi…
Ce qui m’a attiré dans ce livre, c’est le côté deuil compliqué de cette mère de famille, qui essaie tant bien que mal de se reconstruire, mais n’arrive pas vraiment à aller de l’avant. C’est un sujet que je trouve intéressant, car en général, dans les livres, cela veut dire qu’il y aura un côté psychologique qui, potentiellement, devrait être bien présent.
J’ai été un peu perturbée par la “temporalité”, si je puis dire, dans ce livre… on débute sur la date du 5 juillet… et on nous parle de l’air frais de l’hiver… dans mon cerveau, j’ai buggué 🙂 Ce n’est qu’après que mon cerveau a réagi et compris qu’on avait changé d’hémisphère 🙂 mais ça fait une drôle d’impression quand même… 🙂
Au bout d’une minute ou deux, j’aspirai l’air propre de l’hiver et me redressai sur mon siège pour porter un regard flou sur ce qui m’entourait à travers un voile de cheveux raides, ternes, pas lavés.
Et en ce jour du 5 juillet, cela fait pile 10 ans que Kate a perdu son fils. C’est une femme détruite par les circonstances de la vie, qui noie son chagrin dans l’alcool… et les visites de maisons qu’elle n’achètera jamais… (je dois vous avouer que je trouve cette manie bizarre… voire tellement malaisante, en fait…)
Si je devais donner un qualificatif pour parler de l’écriture de l’autrice, je dirais vraiment sans prise de tête, à la cool… elle n’est pas là pour nous donner de faux semblants, mais pour essayer de nous immerger le plus possible dans le cerveau de cette femme perdue dans sa propre vie.
Je m’étais laissé une demi-heure. En approchant de la maison, je baissai la vitre pour aérer quelques pets aromatisés au poulet frit – pourvu qu’il n’y en ait pas d’autres à venir. La dernière chose dont j’avais envie, c’était d’ajouter « péteuse puante » à la liste de mes hontes du jour.
On va faire des aller-retour entre le présent, et le passé. Par contre, les changements de périodes sont bien explicites, et ça, j’ai apprécié, … car j’ai déjà lu des livres où ce n’était pas le cas, et où à force, je me perdais dans les méandres du temps au fil de l’histoire. Mais ici, c’était agréable à lire.
L’écriture en elle-même, la plume de l’autrice, j’ai vraiment adoré.
Contre toute attente, c’est vraiment le comportement de Kate qui m’a dérangée, mais pas dans un sens “positif”… (il y a des personnages dérangeants dans les livres pour qui j’ai un véritable coup de cœur, mais pas ici). Son comportement me dérangeait vraiment, je me sentais mal à l’aise pour son propre comportement, pour ses actes, …
Et alors qu’au début, j’avais presque de la pitié pour cette femme qui avait perdu son enfant, j’en venais à me dire qu’en fait, c’était une folle dangereuse qui n’aurait jamais dû être en liberté. Et au lieu d’être le lien qui me rattachait au livre et à l’histoire, elle m’en a éloigné petit à petit.
Son habitude de visiter des maisons à vendre, j’ai envie de dire que c’est un passe-temps comme un autre (même s’il est bizarre quand même…), mais quand il tourne à l’obsession maladive, disons le carrément, cela devient hyper malsain. Pourtant, il m’en faut beaucoup pour me sentir vraiment mal à l’aise. Mais je n’arrivais plus à voir le côté thriller dans le livre, à la moitié du livre, je ne voyais pas où l’autrice voulait en venir, et cela devenait dérangeant, car j’accrochais de moins en moins, à force. Et pour vous dire, quelques semaines après la lecture, je ne sais plus du tout comment se termine le livre, je ne garde à l’esprit que cette femme obsessionnelle, alcoolique, malaisante…
Au final, … comment vous dire…
Si vous me suivez depuis longtemps maintenant, vous le savez, j’ai tendance à comparer les thrillers trop “mous” aux scénarios des téléfilms de TF1 ou AB3 de l’après-midi (sympa à regarder pour se distraire, mais qui ne marquera certainement pas les esprits.)
Ici, on est complètement dans ce registre, mais en entrée de gamme, du genre qu’on regarde en dépit, faute de mieux à regarder.
J’ai trouvé le fil conducteur du roman totalement inintéressant, et je me suis vraiment ennuyée tout du long… Pire, je n’ai finalement accroché à aucun des personnages, et pour moi, c’est toujours synonyme de déception, malheureusement.
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