Hey hey les geekos, aujourd’hui, on se retrouve avec un roman écrit à la façon d’un journal. Découvrez mon avis sur « Le faiseur de blasons : Journal d’avant la nuit » de Pierre Devriendt chez Librinova.
C’est l’histoire d’un homme ordinaire qui n’a qu’une passion, les tableaux. La quarantaine désenchantée, il est déjà résigné à ne laisser aucune trace derrière lui jusqu’à ce qu’un évènement fortuit lui donne d’un coup l’intuition et l’envie qui lui manquaient. A partir de ce jour, il n’a de cesse de mettre en œuvre une bien étrange idée, celle de faire parler les peintures qu’il aime. Mais pour qu’elle ne reste pas un fantasme, ce solitaire doit maintenant compter avec les autres, leurs intentions et leurs arrière-pensées. Le journal intime à qui il confie ses intuitions et ses doutes, les rencontres prometteuses et les coups du sort pourrait tout aussi bien être le nôtre. Celui de notre course contre le temps qui file et qui transforme inexorablement les idées que nous avions au départ, celui aussi de la difficulté à faire de nos inspirations des projets que d’autres puissent désirer à leur tour et s’approprier. ‘Le Faiseur de Blasons’ est un roman à lire à la fin du jour, quand les ombres s’allongent et mettent le mieux en valeur ce qui reste de lumineux autour de soi pour un moment encore.
Si j’ai lu ce roman, c’est bien simple, c’est tout simplement parce que j’avais fait la demande du second opus sur Netgalley et ma demande a été acceptée. Du coup, quand j’ai vu que « Le Faiseur de Blasons » était un premier tome, je me suis dit « autant commencer par le début, ce sera mieux » et voilà ! C’est comme ça que je me suis plongée dans ce Journal d’avant la nuit. Finalement, je suis ravie d’avoir découvert ce roman, car, sans être un coup de cœur, c’est malgré tout un bon moment de lecture et assez touchant, par moments.
Ce roman commence le 11 octobre 2019, c’est à ce moment là que l’auteur a écrit le préambule. Enfin plus ou moins, car vous comprendrez que, dès le départ, il est honnête avec nous et nous explique que ce préambule n’est pas la première chose qu’il a rédigée de A à Z. J’ai aimé les comparaisons qu’il fait dans ce préambule. Enfin, ce n’est pas vraiment l’auteur qui écrit ce préambule, c’est plutôt le personnage principal du livre. Bien sûr, nous ne comprenons pas tout de suite tout ce qui s’y passe, mais je pense que c’est intéressant de le relire en ayant terminé la lecture du roman. Et là, on comprend mieux certaines choses et, à ce moment-là, on passe par un tas d’émotions.
Ensuite, on se retrouve le 23 juin 2019 avec le premier chapitre et on comprend qu’en effet, le préambule n’a pas été écrit immédiatement. A chaque chapitre, qui est une date du journal de notre protagoniste, correspond un titre qui est suivi d’une définition. J’avoue qu’autant j’adore avoir des titres aux chapitres, surtout quand ils correspondent avec beaucoup de justesse avec ce qu’on va découvrir dans le chapitre, qu’avoir la définition du titre, je ne vois pas trop l’intérêt. Enfin, ce n’est qu’un léger détail.
J’ai aimé suivre le journal intime de notre personnage principal, je ne saurais plus vous dire si son nom est cité dans le roman, car il parle souvent des autres, en utilisant le « Je » pour parler de lui et, j’avoue que s’il cite son nom, il ne doit pas le faire souvent, car je n’en ai aucun souvenir. Au fond, ce n’est pas dérangeant ici, parce que nous sommes dans un journal intime et il n’y a rien de plus normal qu’il soit à la première personne. On s’attache énormément à notre personne même sans savoir son nom et ça ne nous empêche pas de tourner les chapitres et les pages de son journal pour le suivre.
On va se trouver dans diverses situations et j’avoue que notre protagoniste nous fait passer par diverses émotions. On ressent son ennui quand il va se retrouver au repas de famille. Par contre, on va ressentir son amusement quand il va expliquer qu’il colle des blasons derrière les tableaux qu’il croise chez les autres et on va se rendre compte qu’il n’a pas beaucoup de chance avec la famille qu’il a. Plus on va avancer dans l’histoire, plus on va comprendre le titre « Le Faiseur de Blasons » et j’ai d’ailleurs beaucoup aimé découvrir les blasons écrit par notre personnage. Il a un métier, comme tout le monde, pour vivre, mais on sent que c’est juste pour ça.
On le sent attaché aux peintres et à leurs peintures et j’avoue que cet attachement est super agréable, tout comme les blasons qu’il va créer à partir des tableaux. C’est vraiment la partie que j’ai adoré. Les blasons sont des textes que notre personnage va créer pour donner une vie au tableau et, plus ça va, plus les blasons deviennent poétiques. On se réjouit d’ailleurs pour lui, quand on comprend qu’il pourra partager sa passion des blasons avec des peintres et des amateurs de peinture. Vous vous en doutez, on va vivre beaucoup dans ces blasons, mais tout ne va pas se passer comme notre homme l’aurait voulu. Et là, nous allons passer par l’agacement, l’indignation même pour notre protagoniste.
Ce roman, ce n’est pas qu’une histoire de blason, c’est aussi l’histoire de la vie, d’imprévus qui arrivent sans qu’on s’y attende, peu importe l’âge qu’on a et c’est là qu’on va ressentir de l’angoisse et de la tristesse pour notre protagoniste qui va devoir aller passer des examens médicaux et attendre les résultats. Ce journal, c’est aussi un moyen de nous montrer que la vie est courte et qu’il ne faut pas passer à côté de nos rêves. Je pourrais vous en dire plus sur les examens médicaux, mais je préfère vous laisser découvrir par vous-même sinon vous n’aurez plus de surprise à la lecture de ce roman.
Si j’ai réussi à vous convaincre, n’hésitez pas à cliquer ici. Quant à moi, je viendrais bientôt vous parler de la suite, et je ne peux que vous recommander de soutenir les auteurs auto-édités, surtout quand ils arrivent à nous faire passer de beaux messages et à nous emporter dans leur roman, comme c’est ici le cas.
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