Hey hey les geekos, aujourd’hui, on se retrouve à nouveau avec un thriller et, cette fois-ci, il s’agit de Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck qui sort aujourd’hui aux Editions de l’Archipel.
Jeanne Moreau – rien à voir avec l’actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d’épitaphe.
Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n’effectuer qu’une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d’une grâce accordée… le jour de la Saint-Innocent.
Explorant un angle mort de l’affaire, un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment « la Ravajou » – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?
Avec ce roman noir aux faux airs de contre-enquête, Michel Embareck réaffirme son goût pour le politiquement incorrect et les trouvailles de style.
#TroiscartouchespourlaSaintInnocent #NetGalleyFrance
Ha, avouez que ce titre, Trois cartouches pour la Saint-Innocent, c’est vraiment tentant et puis le résumé l’est tout autant. Je me faisais une joie de découvrir ce roman, car il me semblait tellement original et, finalement, j’ai cru que j’allais être déçue et ça n’allait pas passer du tout au départ, car j’ai eu beaucoup de mal à m’habituer à la plume un peu trop campagnarde de l’auteur. Je tournais les pages en me disant que ça n’allait jamais passer et puis, petit à petit, ça a été mieux, mais il m’a vraiment fallu un énorme temps d’immersion.
Comme ce n’est pas un très gros livre et qu’il fait à peine 200 pages, j’ai eu envie de persister et de me dire que ça finirait par aller mieux et j’ai bien fait. Même si je n’ai pas accroché à 100% à la plume de l’auteur, j’ai aimé certains passages et je ne regrette pas d’avoir été au bout. Il est vrai que l’histoire est un peu lente à se mettre en place, mais je pense que l’auteur a fait ce choix-là pour nous mettre dans l’ambiance du roman et pour qu’on puisse vraiment bien s’imaginer Jeanne Moreau (non pas l’actrice, juste la protagoniste principale de notre roman).
Tout commence à s’accélérer un peu quand on découvre Julien et les pompiers qui arrivent à son magasin. On se retrouve dans la tête de Jeanne qui émet pleins d’hypothèses sans savoir ce qu’il en est vraiment et j’avoue que c’est assez humoristique. Notre Jeanne a besoin à tout prix de son journal « Le détective » et nous nous posons des questions, tant elle a l’air attaché à ce magazine. Nous pensons qu’elle l’ est un peu trop et que le personnage de Jeanne nous cache quelque chose.
Tout démarre vraiment quand c’est la fête au village. Jeanne se remémore beaucoup de souvenirs, l’auteur nous laisse comprendre certaines choses que je n’ai comprises qu’en avançant dans l’histoire. D’ailleurs, j’ai aimé ce moment de fête, car j’ai vraiment eu l’impression d’y être et de fixer le podium moi aussi. Quel bonheur de se retrouver face à un podium de fête pendant quelque temps de lecture, ça fait tellement de bien.
Franck Wagner et Jeanne Moreau vont se croiser à cette fête et il va comprendre qu’il a déjà vu le visage de Jeanne quelque part. Franck est un journaliste à la retraite, mais il s’ennuie et il va décider de faire des recherches sur Jeanne et c’est là que ça devient vraiment intéressant, car on va se plonger dans la peau de Franck et faire des découvertes complètement inattendues. Bon, il faut avouer que l’auteur nous tendait des perches au début, mais sans les éléments que nous découvrons avec Franck, nous ne pouvions pas comprendre. Je ne vais pas vous en dire plus, vous comprendrez par vous-même.
Ensuite, nous allons avoir droit à des révélations complètement inattendues, à de l’action aussi. Et plus j’avançais, plus je me sentais enfin immergée dans le roman. Voilà pourquoi je suis contente d’avoir tenu bon, l’immersion s’est faite petit à petit, mais elle a quand même eu lieu et j’aurais vraiment loupé, pour moi, le plus important de ce thriller, si j’avais abandonné. Une chose que j’ai aimé aussi et, parfois, j’accorde beaucoup d’importance à ces petits détails, ce sont les titres des chapitres qui sont assez originaux.
Quant au final, j’avoue que ça n’a pour une fois pas été une réelle surprise, même si malgré tout, je me suis réjouie pour Franck et que j’ai trouvé cette fin bien tournée. Oui je sais, c’est compliqué, j’ai l’impression de me contrarier moi-même dans mes explications, mais c’est ce que j’ai ressenti.
Bref, si vous lisez ce livre et qu’en le commençant, vous vous ennuyez ou que le vocabulaire vous semble un peu bizarre, pourquoi ne pas tenir bon et essayer d’aller plus loin ? Vous verrez, il y a du bon et du moins bon dans ce roman mais malgré tout, une enquête assez intéressante et un personnage (Franck Wagner) qui l’est tout autant. Et puis, comme moi, vous vous amuserez peut-être un peu avec Jeanne devant le podium.
Il est possible que je vous ai convaincus ou non avec cet avis en demi-teinte, mais si c’est le positif qui l’a emporté, vous pourrez le trouver dés aujourd’hui en librairie.
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