Hey hey les geekos, on se retrouve aujourd’hui avec mon avis sur un roman qui m’a fait sortir des sentiers battus. Un roman dont je n’ai pas vraiment l’habitude du style, et pourtant. Il s’agit de Double Morale de Gaëlle Magnier.

Londres, 1895

Alors que le procès d’Oscar Wilde occupe les colonnes de la presse londonienne, la jeune Betty découvre une aristocratie hypocrite qui met à mal sa bonne éducation. En entrant au service des Trengove en tant que gouvernante, elle se rend rapidement compte qu’un secret pesant, lié à la présence de William Goodfeather – étudiant en arts à la Royal Academy – vient perturber l’équilibre de cette famille de bonne réputation.

Lors d’une des célèbres soirées de Lady Trengove, Betty fait la connaissance du capitaine Ashby, qui partage son sentiment quant à la double morale de la noblesse anglaise…

double morale

Ha tiens, il y a un moment que je ne vous ai plus parlé de Séma Editions, comme c’est bizarre ! Que vous dire de ce livre ? Quand on m’a parlé de romance historique, je dois bien vous avouer que je n’étais pas vraiment pas super tentée, déjà la romance ça passe ou ça casse et l’historique c’est un peu pareil. Il faut que ce soit vraiment bien traité pour que j’aime. Du coup, je me suis dit que je ne risquais rien de tenter, même si je partais dans ma lecture avec une très grande appréhension. Alors qu’est-ce que j’en ai pensé ? Oui je sais que vous vous posez la question, bande de petits curieux !

Et bien, je suis vraiment ravie d’avoir laissé sa chance à ce roman, car il m’a fait sortir des sentiers battus et a été ma plus belle surprise de 2020, dans le sens où j’avais beaucoup de craintes et que, finalement, j’ai passé un super moment de lecture. Déjà, j’ai beaucoup aimé le côté historique qui m’a fait découvrir certaines choses que j’ignorais et ça c’est tout bon quand un roman me fait faire des découvertes. Je connaissais un peu le procès d’Oscar Wilde, mais vraiment un tout petit peu avant de lire ce roman. Du coup, ça a été un plaisir d’en découvrir plus sur ce procès et sur le personnage. Pour le côté historique, vous l’aurez compris, c’est totalement une réussite.

Ensuite, je me suis énormément attachée au personnage de Betty. Elle est vraiment très courageuse et très débrouillarde. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne se laisse pas impressionner par quoi que ce soit. Elle va vivre et découvrir beaucoup de choses au cours de sa place de gouvernante chez la famille Trengove. Elle va, finalement, côtoyer plusieurs classes sociales alors qu’elle n’est qu’une simple gouvernante. Chez les Trengove, nous allons découvrir la mère qui est assez difficile à cerner, mais on comprendra bien des choses au fil de notre lecture.

La place de la femme dans le milieu aristocratique anglais du 19ème siècle est vraiment très bien abordé et on apprend également certaines choses que l’on ignorait. L’autrice aborde certains thèmes comme le jugement, la différence de classe sociale, l’homosexualité et j’en passe avec beaucoup de justesse. Elle nous fait prendre conscience que beaucoup de choses existaient déjà il y a bien longtemps et que, finalement, la société n’a pas vraiment évolué.

La famille Trengove cache un secret qui parait terrible et honteux et pourtant, pourquoi le père n’aurait-il pas le droit d’être heureux et d’aimer un homme ? Les parents jouent un jeu, ils font croire à l’amour en se rendant des soirées mondaines alors qu’il n’en est rien. On dirait que ce secret est honteux et qu’il faut à tout prix qu’ils le cachent à tout le monde et, hélas, de ce côté là, on voit que la société n’a pas vraiment évolué que beaucoup de personnes aujourd’hui cachent encore leur homosexualité. J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont l’autrice aborde ce sujet.

Il y a aussi Betty qui va rencontrer Jeremy mais là aussi ça va coincer vu qu’ils ne sont pas du tout de la même classe sociale, mais au fond n’est ce pas l’amour le plus important, la classe sociale on s’en fiche. C’est encore une chose que l’autrice nous explique avec beaucoup de justesse dans ce roman.

On comprend du coup très vite le sens du titre Double Morale et on le trouve très bien choisi pour ce roman, car au fond c’est un peu une morale, une leçon que nous donne l’autrice face à certains sujets qui n’auraient jamais du être tabous et devraient l’être encore moins aujourd’hui.

Comme vous avez pu le comprendre, malgré mes appréhensions, j’ai tout aimé dans ce roman, c’est ce qui s’appelle vraiment comme je l’ai dit plus haut avoir une belle surprise et faire des découvertes c’est encore mieux.  Bref, si comme moi, ce roman vous fait peur pourquoi ne pas lui donner une chance, peut-être qu’il sera pour vous aussi, finalement, une belle surprise. Quant à moi, je tenterais un autre roman de Gaëlle Magnier avec plaisir.

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Littérature

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