Avec Moros Protocol, le studio Pixel Reign ne fait pas dans la dentelle et nous projette directement dans les coursives poisseuses de l’Orpheus, un vaisseau-prison à la dérive.

Dès les premières minutes sur Steam, le titre affiche une identité visuelle forte, croisement fascinant entre l’esthétique « low-poly » de l’ère PSX et des effets de lumière modernes qui magnifient chaque giclée de sang. Car oui, le jeu est viscéral : le gore n’est pas qu’un simple apparat, il accompagne une boucle de gameplay nerveuse où chaque coup de machette et chaque décharge de fusil à plasma se traduit par un démembrement généreux ou une explosion de pixels rouges sur les murs métalliques.

La grande force de ce FPS roguelite réside dans sa fluidité exemplaire. Le personnage répond au doigt et à l’œil, permettant des enchaînements rapides entre esquives et assauts brutaux. On sent l’héritage des « boomer shooters » comme Doom ou Quake, mais réactualisé par une structure procédurale qui force à l’adaptation permanente. Les armes ont du punch, et le système d’augmentations permet de transformer chaque run en une expérience de destruction créative. Malgré une certaine répétitivité dans le design des salles sur le long terme, l’ambiance sonore pesante et la frénésie des combats de boss maintiennent une tension constante qui pousse à relancer « juste une dernière partie ».

Moros Protocol n’invente peut-être pas la roue du roguelite, mais il l’enduit de sang et d’huile avec une efficacité redoutable.

J’aime :

  • L’esthétique rétro-pixel absolument sublime et immersive.

  • La nervosité du gameplay et la fluidité des déplacements.

  • Le feeling des armes et la satisfaction du corps-à-corps à la machette.

  • Le gore outrancier qui donne un vrai poids à chaque affrontement.

  • Les combats de boss exigeants et bien mis en scène.

J’aime pas :

  • Le design des environnements qui finit par se ressembler après quelques heures.

  • La progression parfois un peu lente (grind) pour débloquer les meilleures améliorations.

  • L’intelligence artificielle des ennemis de base parfois prévisible.

  • L’absence de certaines options de confort (remapping des touches parfois capricieux).

Note finale : 16/20

CATEGORIES

Jeux Vidéo|Test

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *