Dans la grande famille des « cozy games » et des bâtisseurs de mondes relaxants, il est parfois difficile de se démarquer du géant Dorfromantik. Pourtant, Preserve réussit le pari haut la main en proposant une expérience qui ne se contente pas d’être ludique : elle est visuellement époustouflante. Après de nombreuses heures passées à sculpter des biomes sur Steam, voici notre verdict sur cette pépite écologique.

Dès les premières minutes, Preserve frappe fort par sa direction artistique. C’est simple, le jeu est d’une beauté à couper le souffle. Loin d’être statiques, les environnements que vous créez prennent vie sous vos yeux avec une fluidité déconcertante. Le soin apporté aux détails est méticuleux, chaque tuile posée s’intégrant organiquement au reste du paysage pour former un tout cohérent et chatoyant. Ce qui impressionne le plus, c’est sans doute la qualité des animations. Les développeurs ont réussi à insuffler une véritable âme à la faune : voir un ours traverser une forêt, des oiseaux s’envoler ou des poissons animer les cours d’eau procure un sentiment de satisfaction immédiat. On ne joue pas seulement à placer des hexagones, on a véritablement l’impression d’observer un écosystème qui respire, grandit et évolue en temps réel.

Le gameplay, quant à lui, se révèle redoutablement accrocheur. Sous ses airs de jeu zen, Preserve cache une mécanique de puzzle intelligente basée sur la synergie et la verticalité. Il ne suffit pas de poser des cartes au hasard ; il faut réfléchir à l’harmonie entre la flore et la faune pour maximiser la biodiversité. Cette boucle de gameplay crée ce fameux syndrome du « encore une petite tuile » qui peut facilement transformer une session de dix minutes en une soirée entière. Le jeu parvient à maintenir un équilibre subtil entre la relaxation pure et le défi intellectuel léger, ce qui permet de garder le joueur captif sans jamais le frustrer. La progression se fait naturellement, débloquant de nouvelles possibilités d’aménagement qui renouvellent constamment l’intérêt.

L’expérience prend d’ailleurs une toute autre dimension avec l’ajout du DLC Ice Age. Cette extension n’est pas qu’un simple changement de palette de couleurs ; elle renouvelle l’atmosphère du titre en nous transportant dans des paysages givrés sublimes. La gestion des biomes polaires, accompagnée de nouvelles espèces comme les manchots ou les baleines, apporte une fraîcheur bienvenue — littéralement et figurativement. Les effets de glace, la neige qui recouvre progressivement les sommets et le comportement spécifique des animaux de ces climats froids démontrent encore une fois la maîtrise technique et artistique du studio. C’est un complément indispensable qui enrichit le jeu de base en offrant des panoramas d’une blancheur éclatante, contrastant magnifiquement avec les verts et bleus profonds des biomes originaux. Preserve s’impose donc comme une référence incontournable pour les amateurs de beau jeu et de nature.

Preserve est une véritable lettre d’amour à la biodiversité numérique. Plus qu’un simple puzzle-game, c’est une expérience contemplative de haute volée qui flatte la rétine à chaque instant grâce à des animations soignées et des biomes vibrants. Avec son gameplay addictif et son extension Ice Age qui sublime la formule, c’est un incontournable pour quiconque cherche à s’évader intelligemment.

Ce qu’on aime

• Une direction artistique somptueuse et très colorée.

• Les animations des animaux qui rendent le monde vivant et crédible.

• Le concept de construction d’écosystème, à la fois relaxant et stratégique.

• La gestion de la verticalité qui ajoute de la profondeur au puzzle.

• Le DLC Ice Age qui apporte une ambiance polaire magnifique et de nouvelles espèces.

• Le mode photo, indispensable pour immortaliser ses créations.

Ce qu’on aime moins

• Une interface parfois un tout petit peu envahissante sur les grands écrans.

• On aurait aimé encore plus de variété d’animaux dès le lancement (bien que le DLC aide).

• La caméra demande parfois un petit temps d’adaptation pour placer des tuiles en hauteur.

Note Finale : 17/20