Disparu des radars depuis la fin de l’ère Flash, Dungeon Rampage revient d’entre les morts grâce à une équipe de passionnés (Gamebreaking Studios) et atterrit sur Steam. Simple dose de nostalgie ou véritable pépite coopérative ? Après avoir poncé les donjons en long et en large, voici notre verdict.

Une résurrection faite avec le cœur

Pour ceux qui ont connu l’âge d’or des jeux Facebook vers 2012, Dungeon Rampage était un incontournable. Le passage sur Steam en décembre 2025 n’est pas un simple portage paresseux : c’est une reconstruction. Le jeu conserve son âme visuelle très « cartoon » et colorée, mais abandonne le modèle économique toxique (free-to-play à microtransactions) pour un achat unique. Résultat ? Une progression bien plus saine. On ne sort plus la carte bleue pour avancer, on joue pour débloquer les héros (Berserker, Pyromancien, Chasseur de Vampires, etc.) et les familiers.

Un gameplay « Bagarre » jouissif et accessible

Le cœur du jeu reste inchangé : c’est du dungeon crawler pur et dur, nerveux et bordélique (dans le bon sens du terme). La prise en main est immédiate. On choisit sa classe, on équipe ses armes (assignées aux touches Z, X, C pour les attaques spéciales) et on fonce dans le tas.

Ce qui frappe, c’est le fun immédiat. Que l’on joue seul ou jusqu’à 4 en coopération, l’écran se remplit vite d’ennemis, de pièges et de loot. Le côté procédural des donjons assure que deux runs ne soient jamais exactement identiques, même si la boucle de gameplay reste répétitive par nature. C’est le jeu parfait pour se vider la tête : on tape, on esquive, on ramasse de l’or, et on recommence. La synergie entre les classes fonctionne bien, et l’ajout des familiers (comme ce bon vieux loup ou le dragon) dynamise les combats.

Technique : Encore en chantier (Early Access)

Il faut être honnête, le jeu est en Accès Anticipé et cela se sent. Si le charme opère graphiquement avec ce style 2D upscalé qui rappelle les dessins animés du samedi matin, la technique toussote parfois. On note quelques bugs d’interface, des animations de coffres qui bouclent ou des soucis de keybinding (réassignation des touches) manquants au lancement. Cependant, les développeurs sont ultra-réactifs et les patchs s’enchaînent. Le jeu tourne correctement sur la plupart des machines (et même sur Steam Deck), mais attendez-vous à quelques petits crashs ou glitchs visuels le temps que le code soit poli.

Conclusion : Une madeleine de Proust qui a du punch

Dungeon Rampage réussit son pari : moderniser un classique sans le dénaturer. C’est « chouette », comme on dit, parce que c’est sans prise de tête. C’est un défouloir arcade honnête, débarrassé de son aspect pay-to-win, qui brille surtout en multijoueur.

CE QU’ON AIME

  • L’ambiance « Bagarre » immédiate : C’est fun, ça explose de partout, le feeling des coups est excellent.

  • La fin du Pay-to-Win : Tout se débloque en jouant (Héros, familiers, skins), une vraie libération par rapport à l’original.

  • La Co-op jusqu’à 4 : Le jeu prend tout son sens avec des potes, les synergies entre classes (Tank, DPS, Soutien) sont réelles.

  • La variété des armes : Le système de loot donne envie de relancer une partie juste pour tester ce nouveau marteau ou ce bâton magique.

  • Le prix : Très abordable pour la durée de vie potentielle (surtout avec la rejouabilité procédurale).

  • La nostalgie respectée : La direction artistique a été préservée et lissée pour les écrans modernes.

CE QU’ON AIME MOINS

  • Encore des bugs (Early Access) : Quelques soucis d’interface, des menus qui freezent parfois ou des problèmes de matchmaking (niveaux disparates).

  • Répétitivité inhérente : Ça reste du « taper-avancer-taper », la boucle peut lasser sur de très longues sessions solo.

  • Manque d’options de confort : Impossible de reconfigurer toutes les touches clavier facilement pour le moment (gênant pour les claviers AZERTY si non patché).

  • Sound design inégal : Certaines musiques ou bruitages tournent vite en rond.

NOTE FINALE : 16/20

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