Disponible depuis peu sur la console de Sony, No Son Of Mine tente de se faire une place dans la jungle dense du survival-horror indépendant. Loin des superproductions à gros budget, le titre de Pleasantly Friendly Games mise tout sur une carte maîtresse : une atmosphère oppressante à couper au couteau. Pari réussi ou simple pétard mouillé ? Après avoir arpenté ses couloirs sombres manette DualSense en main, voici notre verdict.

Le pitch de départ joue la carte du classique efficace : vous incarnez un protagoniste lancé à la poursuite de la vérité (et d’un enfant disparu), qui se retrouve rapidement traqué par une entité implacable dans des lieux désaffectés, notamment une école qui ferait passer celle de Silent Hill pour une cour de récréation ensoleillée. Dès les premières minutes sur PS5, le ton est donné : le jeu ne vous prendra pas par la main.

Une atmosphère qui vous prend à la gorge

C’est incontestablement le point fort du jeu, et celui qui vous a marqué lors de votre session. No Son Of Mine excelle dans la création d’un malaise constant. Sur PS5, le travail sur les éclairages est particulièrement soigné. L’obscurité n’est pas un simple cache-misère ici ; elle est une mécanique de jeu à part entière, dense et terrifiante. Le moteur graphique gère les ombres dynamiques avec brio, créant des jeux de lumière qui font souvent douter de ce que l’on a cru apercevoir au fond du couloir.

Le sound design mérite également une mention spéciale. L’audio 3D de la console est mis à profit pour immerger le joueur dans un cocon sonore angoissant : craquements, bruits de pas lourds, chuchotements… Le jeu joue avec vos nerfs avant même de vous montrer son monstre. Cette tension permanente est la grande réussite du titre, parvenant à maintenir un niveau de stress élevé du début à la fin.

Un gameplay entre fuite et riposte

Là où beaucoup d’indés se contentent du « Hide & Seek » (cache-cache) passif à la Outlast, No Son Of Mine tente d’introduire des mécaniques de combat et de survie plus actives. Vous n’êtes pas totalement impuissant grâce à votre équipement (dont le fameux CB 9000), mais le sentiment de vulnérabilité reste total. Le jeu introduit une mécanique intéressante de filtre visuel (une lumière rouge) permettant de révéler l’invisible et de repérer l’ennemi, ajoutant une couche tactique à l’exploration.

Cependant, c’est aussi là que le bât blesse parfois. La maniabilité peut s’avérer un peu rigide lors des confrontations directes, un défaut classique des productions modestes qui se ressent un peu plus manette en main face à une IA parfois imprévisible, voire frustrante. On oscille entre des moments de pure terreur et quelques passages de « Die & Retry » qui peuvent agacer.

No Son Of Mine est une lettre d’amour sincère au survival-horror. S’il n’est pas exempt de défauts techniques et souffre d’une durée de vie famélique, il réussit l’essentiel : faire peur. Sur PS5, l’expérience est fluide et l’ambiance sonore et visuelle suffit à justifier l’achat pour les puristes du genre en manque de sensations fortes. C’est un petit bonbon acidulé et effrayant, à consommer le temps d’une soirée, lumière éteinte et casque vissé sur les oreilles.

On aime

  • Une direction artistique qui fait mouche : L’ambiance visuelle est glauque à souhait, avec une gestion de l’obscurité qui force le respect et installe une peur primitive.

  • Le Sound Design immersif : Au casque, le travail sur les bruitages et l’ambiance sonore participe à 50% de l’efficacité du titre. Chaque grincement est suspect.

  • La mécanique du CB 9000 : L’idée de devoir utiliser cet outil pour voir ce qui est caché (et dangereux) ajoute une tension stratégique bienvenue.

  • Le prix accessible : Pour une expérience intense, le tarif proposé est très honnête par rapport aux standards actuels.

On n’aime pas

  • Une durée de vie trop courte : L’aventure se boucle en 2 à 3 heures environ. C’est intense, mais on arrive au générique avec un goût de « trop peu ».

  • La rigidité des contrôles : Le personnage manque parfois de fluidité dans ses déplacements, ce qui peut causer des morts frustrantes lors des poursuites.

  • Un Level Design parfois confus : On se retrouve parfois à tourner en rond dans des couloirs qui se ressemblent tous, faute d’indications suffisamment claires, cassant un peu le rythme.

Note finale : 15/20

Retrouvez ce jeu dans la compilation :

THE NIGHTMARE BOX – VOL I PS5

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