C’est une nouvelle majeure pour les cinéphiles et les exploitants de salles : Metropolitan Films, via son label HK Films & Video, vient d’officialiser un partenariat stratégique avec Shout! Studios. À la clé ? L’acquisition du légendaire catalogue Golden Princess, promettant le retour en France de plus d’une centaine de chefs-d’œuvre du cinéma hongkongais.
Après avoir ouvert le bal avec les ressorties événements de À Toute Épreuve (Hard Boiled) et The Killer de John Woo, le distributeur passe à la vitesse supérieure dès aujourd’hui avec la saga qui a redéfini le fantastique asiatique : Histoires de Fantômes Chinois.
Une vague de restaurations inédites
L’accord conclu permet à Metropolitan Films de puiser dans un trésor inestimable. Le catalogue Golden Princess représente l’épine dorsale du cinéma de Hong Kong des années 80 et 90, une époque d’effervescence créative sans précédent.
Si les films de John Woo ont servi d’éclaireurs, c’est une véritable déferlante qui s’annonce. Plus d’une centaine de titres emblématiques bénéficieront d’éditions prochaines, confirmant la volonté de l’éditeur de pérenniser cet héritage culturel en France.
L’Événement : La trilogie culte de retour
Dès ce mercredi, les salles obscures accueilleront les versions restaurées de la trilogie Histoires de Fantômes Chinois (A Chinese Ghost Story).
« Spectaculaire, insolite, poétique et délirante, la trilogie marque l’apogée d’un style qui a fait école. »
Ces films ne sont pas de simples rééditions ; ils sont le témoignage d’une alchimie unique entre deux géants du cinéma :
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La production : L’incontournable Tsui Hark, véritable mogul et visionnaire du cinéma cantonais.
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La réalisation : Ching Siu-Tung, dont la mise en scène aérienne et les chorégraphies ont révolutionné le genre.
Porté par le regretté Leslie Cheung et l’envoûtante Joey Wong, le premier volet, sorti initialement en France en 1988 après un passage remarqué au Festival d’Avoriaz, reste une date clé. Il a agi comme le détonateur de la vague hongkongaise en Occident, prouvant que le cinéma de HK pouvait exister au-delà des films de kung-fu post-Bruce Lee.
Un genre hybride et une influence mondiale
La force de Histoires de Fantômes Chinois réside dans son audace formelle. Œuvre post-moderne par excellence, la saga mélange avec une fluidité déconcertante le mélodrame, l’horreur, la comédie musicale et les arts martiaux (le fameux Wu Xia Pian).
L’impact de Ching Siu-Tung et de cette esthétique dépasse largement les frontières de l’archipel :
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En Chine : Le style a pavé la voie aux grandes fresques de Zhang Yimou (Hero, Le Secret des poignards volants), sur lesquelles Ching Siu-Tung a d’ailleurs officié comme chorégraphe.
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En France : L’imagerie du film a imprégné la culture pop jusqu’à inspirer Mylène Farmer pour son clip L’Âme-Stram-Gram, réalisé par le maître hongkongais lui-même.
Près de 40 ans après sa sortie, l’univers de Histoires de Fantômes Chinois, sublimé par les partitions de James Wong, n’a rien perdu de sa superbe. Entre folklore chinois et narration visuelle survoltée, ces nouvelles copies restaurées offrent l’occasion unique de (re)découvrir ces classiques sur grand écran.
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