Disponible depuis peu en Accès Anticipé, le nouveau titre de Keen Games a fait grand bruit. Après une trentaine d’heures à arpenter le monde d’Embervale sur Steam, le verdict tombe : Enshrouded n’est pas qu’un simple clone de Valheim, c’est une claque technique et ludique.

Le Holistic Engine : Une prouesse technique

Dès les premières minutes, ce qui frappe dans Enshrouded, c’est la maîtrise de son moteur propriétaire : le Holistic Engine. Loin des standards parfois tremblotants des lancements en accès anticipé (souvent sous Unity ou Unreal mal optimisés), le jeu affiche une propreté clinique.

La technologie repose sur une gestion des voxels « lissés ». Contrairement à un Minecraft où tout est cubique, ici, le moteur interprète les blocs pour créer des courbes naturelles. La direction artistique oscille entre le réalisme des textures et un léger stylisé qui donne une identité folle aux paysages. Les effets de lumière volumétrique, notamment lorsque le soleil perce à travers la brume, sont tout bonnement somptueux, le tout sans forcément nécessiter une carte graphique de dernière génération.

Mais le tour de force réside dans l’optimisation. Là où beaucoup de jeux de survie mettent les configurations à genoux dès qu’on construit une base complexe, Enshrouded gardes un framerate imperturbable. Le chargement du monde se fait en streaming continu sans saccades, même lorsqu’on se jette du haut d’une montagne en planeur pour traverser la carte à toute vitesse. C’est beau, c’est stable, et sur Steam, c’est un plaisir rare.

Construction et Artisanat : La liberté du Voxel

Le cœur du gameplay repose sur ce mélange hybride entre l’exploration à la Zelda: Breath of the Wild et une construction ultra-poussée. Le monde étant entièrement constitué de voxels, tout est destructible et modifiable.

Concrètement, le système de craft et de construction enterre la concurrence par sa souplesse. Vous ne posez pas simplement des murs préfabriqués. Vous pouvez :

  • Creuser la montagne pour faire une base souterraine (Hobbit style).

  • Sculpter des détails dans vos châteaux bloc par bloc (taille 1×1) pour créer des fenêtres, des créneaux ou des passages secrets.

  • Utiliser des « blueprints » pour construire rapidement des pans de murs entiers qui s’adaptent au terrain.

L’artisanat ne s’arrête pas à la truelle. La progression est liée aux PNJ que vous sauvez (Forgeron, Alchimiste, Charpentier, Chasseresse). Chacun débloque de nouveaux ateliers (fourneaux, scieries, laboratoires) et des recettes complexes. Le sentiment de passer de l’âge de pierre à une civilisation magique avancée est extrêmement gratifiant.

Un système de combat plus tactique qu’il n’y paraît

Si l’exploration est idyllique, le combat se veut simple mais efficace, s’inspirant des Souls-like. On est loin du « clic gauche spam » de certains jeux de survie. Ici, la gestion de l’endurance est clé.

Les affrontements reposent sur le triptyque : Esquive / Parade / Contre-attaque. Une mécanique de « jauge d’étourdissement » encourage le joueur à jouer agressif pour briser la garde adverse et infliger des coups critiques dévastateurs. L’arsenal est varié et change radicalement le gameplay :

  • Corps-à-corps : Épées, haches et masses lourdes, avec un système de parade au bouclier très satisfaisant.

  • Magie : L’utilisation de baguettes pour des tirs rapides à moyenne portée ou de bâtons pour des sorts de zone puissants (mais qui consomment des munitions de mana).

  • Distance : Des arcs avec différentes flèches (poison, explosif) qui demandent une visée manuelle précise.

L’arbre de compétences, gigantesque, permet de créer de vraies classes hybrides (Mage de bataille en armure lourde, Archer furtif capable de double saut, Tank guérisseur).

VERDICT

Enshrouded réussit le pari de synthétiser le meilleur du genre survie avec la structure d’un Action-RPG solide. Si l’IA des ennemis reste perfectible, la réalisation technique, elle, est un sans-faute. Le Holistic Engine permet une créativité folle en construction tout en assurant une fluidité exemplaire. Beau, profond et incroyablement riche, c’est un incontournable pour les amateurs du genre sur PC.

Ce qu’on aime (Les Plus)

  • Une optimisation exemplaire : Le moteur Holistic fait des merveilles, framerate stable même avec de grosses bases.

  • Visuellement superbe : Les jeux de lumières et la distance d’affichage sont bluffants.

  • La construction Voxel révolutionnaire : La liberté de sculpter le terrain et les bâtiments au bloc près.

  • L’exploration gratifiante : Le planeur, le grappin et le level design vertical.

  • La profondeur du craft : Les chaînes de production et les ateliers liés aux PNJ.

  • L’arbre de compétences : Immense et permet de vrais builds variés.

Ce qu’on aime moins (Les Moins)

  • Les combats au corps-à-corps manquent parfois un peu d’impact (hitbox un peu flottantes).

  • L’IA des ennemis parfois un peu basique qui se laisse bloquer par le décor.

  • Gestion de l’inventaire un peu chaotique au début (beaucoup de loot !).

NOTE FINALE : 17/20

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