Sorti le 20 novembre 2025, Samurai Academy: Paws of Fury (ou Samurai Academy tout court pour les intimes) débarque avec la lourde tâche d’adapter l’univers du film d’animation Paws of Fury: The Legend of Hank. Souvent, les adaptations de films d’animation oscillent entre le petit jeu sympathique et la catastrophe industrielle. Après avoir poncé le titre sur PlayStation 5, manette DualSense en main, voici notre verdict sur cette aventure canine développée par les équipes de ZEROlife Games et Fishing Cactus.

Retour à Kakamucho : Un scénario prétexte mais efficace

L’histoire reprend peu après les événements du film. Alors que Hank et Jimbo pensaient pouvoir raccrocher le katana, le Shogun semble avoir changé de camp et lance ses armées de chats à l’assaut des villages. Si le scénario ne va pas chercher l’Oscar de la meilleure narration, il remplit parfaitement son office pour un titre de ce genre : offrir un prétexte à la bagarre. L’humour est omniprésent, fidèle à l’esprit « Mel Brooks pour enfants » du long-métrage, avec des vannes qui fusent et un ton léger qui fait mouche, surtout si vous êtes client de l’humour un peu potache. On apprécie de retrouver les voix et l’ambiance sonore qui respectent l’œuvre originale, immergeant immédiatement le joueur dans cet univers féodal déjanté.

Gameplay : Accessible, nerveux, mais classique

Côté prise en main, le titre ne cherche pas à réinventer la roue du beat’em all, mais il le fait avec une fluidité surprenante. Le système de combat repose sur le trio classique : attaques rapides, coups puissants et esquives. Sur PS5, la réactivité est au rendez-vous. On sent l’impact des coups, notamment grâce à une utilisation intelligente, bien que légère, des retours haptiques de la DualSense lors des chocs ou de l’utilisation de certains gadgets.

Le jeu brille particulièrement dans sa proposition coopérative. Traverser les niveaux en écran scindé avec un ami change radicalement la dynamique, transformant des combats parfois répétitifs en un joyeux chaos organisé. Les ennemis, allant des ninjas fourbes aux vikings (oui, des vikings), demandent juste ce qu’il faut de stratégie pour ne pas se contenter de marteler le bouton carré bêtement. Les phases de « Tower Defense », où l’on doit protéger les villages de vagues successives, apportent une variation de rythme bienvenue, obligeant à placer des pièges et à gérer l’espace plutôt que de foncer tête baissée.

Technique et Direction Artistique : La PS5 ronronne

C’était l’une de nos craintes, mais Samurai Academy s’en sort très bien techniquement sur la console de Sony. Le jeu tourne dans une résolution 4K propre avec un framerate qui tient ses 60 images par seconde la majeure partie du temps, même lorsque l’écran est chargé d’ennemis et d’effets visuels. La direction artistique cel-shading est colorée, vibrante et rend un bel hommage au style visuel du film. Les animations de Hank sont fluides et expressives, donnant vie au personnage de manière convaincante. On n’est pas sur une claque graphique « next-gen » type Horizon, mais le rendu est très propre, net et agréable à l’œil, sans l’aliasing baveux qu’on redoute souvent sur les productions à budget moyen.

Une structure qui tourne parfois en rond

Si le plaisir immédiat est là, le jeu souffre d’une certaine répétitivité sur la longueur. La structure des missions tend à se recycler : avancer, nettoyer une zone, phase de plateforme, défendre un objectif. Les énigmes environnementales restent très basiques, clairement pensées pour ne jamais bloquer un jeune public, ce qui pourra frustrer les joueurs cherchant un challenge cérébral. De plus, bien que les environnements (Kakamucho, Dookiehill) soient variés visuellement, le level design reste assez couloir et manque parfois de verticalité ou de secrets vraiment gratifiants à dénicher pour les explorateurs acharnés.

Samurai Academy: Paws of Fury est la bonne surprise de cette fin d’année pour le public familial. Loin des adaptations bâclées, c’est un jeu d’action honnête, techniquement solide sur PS5 et réellement amusant, surtout à deux. S’il n’a pas la prétention de révolutionner le genre, il offre une parenthèse défouloir colorée et maîtrisée qui ravira les fans du film et les amateurs de beat’em all accessibles.

J’aime

  • La direction artistique colorée et fidèle au film, très propre en 4K sur PS5.

  • La fluidité de l’action en 60 FPS constant.

  • Le mode coopératif local en écran scindé, un vrai plus pour la convivialité.

  • L’humour et l’ambiance sonore réussis.

  • Une prise en main immédiate et agréable pour tous les âges.

  • L’utilisation sympathique des fonctionnalités de la DualSense.

J’aime pas

  • Une structure de mission qui devient répétitive après quelques heures.

  • Les énigmes et phases de plateforme un peu trop simplistes.

  • Le bestiaire qui manque un peu de variété sur la fin de l’aventure.

  • Une durée de vie un peu courte pour les joueurs solo acharnés.

Note Finale : 15/20

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