Anima: Gate of Memories (et son compagnon The Nameless Chronicles) n’a jamais été un titre facile à noter. Né d’une passion pour les J-RPG et l’univers du jeu de rôle sur table espagnol Anima: Beyond Fantasy, il a toujours charmé par son ambition et son système de combat à double personnage dynamique. Le passage à la nouvelle génération avec ce Remaster est l’occasion de polir ce qui était rugueux, et surtout de voir si la PS5 parvient à égaler, voire dépasser, la fluidité qu’un PC bien équipé pouvait offrir.

Jouer à ce Remaster sur PS5, c’est découvrir la version la plus stable et la plus « prête à l’emploi » qu’un joueur console ait jamais eue. L’objectif 60 images par seconde (FPS) est atteint dans la majorité des situations de combat et d’exploration, offrant une fluidité essentielle pour un Hack and Slash reposant sur le Dual System de changement de personnage ultra-rapide entre l’Égide (The Bearer) et Ergo.

Le point de friction principal réside dans l’optimisation des temps de chargement. Si la version Steam sur un SSD NVMe était déjà véloce, la PS5, grâce à son architecture I/O unique, parvient à réduire les transitions entre les zones de l’Arcane Tower à de simples clignotements. C’est un avantage net qui gomme en partie le sentiment d’errance des titres originaux, où la navigation entre les « souvenirs » du monde était souvent hachée par les attentes.

Cependant, le Remaster ne fait pas de miracles. Les défauts structurels du jeu, comme un level design labyrinthique et des séquences de plateformes toujours aussi irritantes (la caméra capricieuse étant le principal coupable), sont fidèlement conservés.

Si vous aviez testé la version Steam avec un bon PC comme moi (par ici pour la découverte), vous aviez probablement accès à des options graphiques plus fines (filtrage des textures, anti-aliasing) et potentiellement à des taux de rafraîchissement supérieurs à 60 FPS si votre écran le permettait.

La version PS5 l’emporte sur l’accessibilité et la cohérence. Il n’y a pas à se soucier des pilotes ou des chutes de framerate aléatoires ; le jeu tourne de manière très consistante en 4K (ou 1440p upscalé) à 60 FPS. C’est la performance minimale garantie.

L’immersion manette (DualSense) est curieusement sous-exploitée. On aurait espéré des retours haptiques marquant les changements de personnage ou la décharge des attaques spéciales, mais les vibrations restent basiques. C’est là que la version PC, permettant une personnalisation totale de la manette et de la visual quality, garde un léger avantage pour les puristes qui aiment « mettre les mains dans le cambouis ».

En définitive, la PS5 propose l’expérience la plus polie pour le joueur qui veut s’asseoir et jouer sans réglages. C’est une version définitive de la compilation pour les consoles, mais le charme technique brut du PC n’est pas totalement éclipsé.

Ce Remaster est l’occasion rêvée de (re)découvrir deux jeux d’action-RPG au panache indéniable, même s’ils souffrent toujours de leurs défauts de jeunesse. L’énergie du combat, la richesse des arbres de talents et la mythologie de Gaia méritent le détour. Sur PS5, on obtient la meilleure performance console à ce jour, même si les imperfections narratives et techniques du matériau source persistent.

Ce que j’ai aimé 

  • Fluidité Constante (60 FPS) : La performance sur PS5 est solide et essentielle pour le combat technique.

  • Temps de Chargement Éclair : Le SSD de la PS5 rend la navigation dans l’Arcane Tower presque instantanée, surpassant même la plupart des configurations PC classiques.

  • Contenu Riche et Complet : L’intégration des deux jeux offre une quantité massive de boss et de secrets à découvrir.

  • Système de Combat Double Caractère : Toujours aussi grisant et profond, il rappelle les meilleurs jeux du genre (DMC, Bayonetta).

  • Direction Artistique Affinée : Le nouveau coup de peinture graphique rend justice aux designs des personnages et des boss.

Ce que je n’ai pas aimé 

  • Caméra Frustrante : Elle reste l’ennemi numéro un dans les phases de plateforme et les combats en espaces confinés, un défaut non corrigé.

  • Scénario et Dialogues inégaux : L’écriture, parfois pompeuse ou bizarrement humoristique (notamment Ergo), n’a pas été revue et peut nuire à l’immersion.

  • DualSense Sous-exploitée : Aucun usage des gâchettes adaptatives ou du retour haptique pour améliorer l’expérience de combat.

  • Level Design Répétitif : L’exploration des « souvenirs » manque parfois de clarté, et le backtracking est prononcé.

  • Moins de Liberté Graphique que sur PC : Impossibilité d’affiner les réglages au-delà des modes Performance/Qualité, contrairement à la version Steam.

Note Finale : 14/20

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