Call of Duty: Black Ops 7 débarque sur PS5 avec la lourde tâche de redéfinir la formule post-guerre froide tout en exploitant la puissance des consoles nouvelle génération. Si l’on craignait un simple copier-coller des itérations précédentes, le studio nous livre ici une expérience ambitieuse, certes imparfaite, mais dotée d’un « feeling » manette qui, sur PS5, frôle l’excellence. Ce nouvel opus se concentre sur l’interconnexion de ses modes, offrant une richesse de contenu qui saura fidéliser les joueurs pour les mois à venir, même si la révolution promise n’est pas tout à fait au rendez-vous.

La campagne solo de ce Black Ops 7 nous plonge dans une intrigue d’espionnage complexe, où les choix moraux ne sont jamais binaires. L’histoire est sans doute l’une des plus prenantes de ces dernières années pour la série, bénéficiant d’une narration plus mature et d’une mise en scène digne d’un blockbuster hollywoodien. Sur PS5, la rapidité du SSD permet des transitions de mission quasi instantanées, renforçant l’immersion.

J’ai particulièrement aimé la direction artistique audacieuse, avec des environnements variés, de l’Europe de l’Est enneigée aux jungles d’Amérique du Sud, et la performance exceptionnelle des acteurs principaux. Les missions d’infiltration, qui exploitent le retour haptique du DualSense pour simuler la tension de la gâchette d’un pistolet silencieux ou la vibration d’un pas discret, sont des moments de pure next-gen.

Cependant, la campagne présente quelques points faibles. Malgré le bond de fidélité, certains modèles de personnages secondaires manquent de finition, et le framerate, bien que stable à 60 FPS la majorité du temps, subit des micro-chutes dans les scènes d’action les plus explosives. Surtout, la durée de vie reste frustrante, bouclée en à peine sept heures, ce qui la place en deçà des attentes pour un titre de cette envergure.

Le cœur de Call of Duty, le multijoueur, est l’endroit où Black Ops 7 brille le plus grâce à un gunplay retravaillé. Les sensations de tir sont nettes, précises, et l’intégration des gâchettes adaptatives du DualSense est la meilleure que j’ai pu expérimenter sur un FPS : chaque arme, du fusil d’assaut léger au lourd fusil à pompe, offre une résistance unique et un recul simulé criant de vérité.

Ce qui m’a conquis dans le multijoueur, c’est l’agressivité et la rapidité du mouvement, avec un « sliding » et un « mantling » qui rendent les affrontements extrêmement dynamiques. La nouvelle sélection de Scorestreaks est également bien équilibrée, récompensant le jeu d’objectif plutôt que le simple frag.

En revanche, la liste des reproches est dominée par le map design. Si quelques cartes comme « Monastery » ou « Pipeline » sont excellentes, une majorité des environnements proposés au lancement souffrent d’une architecture trop labyrinthique ou, à l’inverse, trop ouverte, favorisant un spawn-trap frustrant. De plus, la surabondance de camo challenges pour le lancement transforme parfois les parties en une course égoïste plutôt qu’en un effort d’équipe, ce qui nuit à l’esprit compétitif.

Après l’expérimentation Open World de l’opus précédent, le mode Zombies de Black Ops 7 opère un retour aux sources salué. L’expérience est recentrée sur le format round-based classique qui a fait la gloire de la licence, mais avec un twist moderne de progression et de narration. La carte de lancement, « The Necropolis, » est un chef-d’œuvre de design, pleine de secrets et de chemins cachés.

J’ai véritablement adoré l’ambiance horrifique et la gestion des ressources, qui revient à l’essentiel. L’ajout d’un système de Perk-upgrading plus profond permet une personnalisation tactique des parties et encourage la rejouabilité. C’est un mode exigeant, qui ne pardonne pas les erreurs et qui force la coordination en coopération, exploitant à merveille le système de communication vocale de la PS5.

Le seul véritable point noir de ce mode reste le manque de variété des boss au lancement. Affronter la même abomination majeure après le round 30 devient vite répétitif, et le système de Mystery Box semble parfois trop punitif, distribuant des armes obsolètes bien trop souvent. Il faudra attendre les premières saisons pour voir si le contenu s’étoffe suffisamment pour maintenir l’intérêt des chasseurs d’Easter Eggs et des acharnés du haut score.

Call of Duty: Black Ops 7 est une solide entrée dans la série. Le studio a réussi son pari sur le plan du game feel et de la technique sonore sur PS5, offrant une immersion de combat de premier ordre. Malgré une campagne courte et des problèmes de cartes en multijoueur, le contenu global est riche et le retour au Zombies classique ravira les puristes. Un titre essentiel pour les fans de FPS sur console.

Ce que j’ai aimé :

  • Le gunplay et le « feeling » manette sur PS5, frôlant l’excellence grâce aux gâchettes adaptatives.
  • L’intégration du DualSense pour l’immersion (vibration, résistance des gâchettes).
  • La direction artistique audacieuse et la narration prenante de la Campagne.
  • L’agressivité et la rapidité des mouvements en Multijoueur.
  • Le retour au mode Zombies classique round-based et son ambiance horrifique.
  • Le système de Perk-upgrading plus profond dans le mode Zombies.

Ce que j’ai moins aimé :

  • La durée de vie très courte de la Campagne solo (environ 7 heures).
  • Le Map Design discutable sur plusieurs cartes Multijoueur, favorisant le spawn-trap.
  • Les micro-chutes de framerate durant certaines scènes d’action intenses en Campagne.
  • La surabondance de camo challenges qui nuit à l’esprit d’équipe en Multijoueur.
  • Le manque de variété des boss au lancement du mode Zombies.
  • Le système de Mystery Box jugé trop punitif en mode Zombies.

Note Finale : 16/20

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