Trois ans. C’est le temps qui nous sépare des premières aventures de Reisalin Stout, l’alchimiste aux cuisses désormais légendaires. Avec Atelier Ryza: Ever Darkness & the Secret Hideout, la saga d’alchimie de Gust a connu un renouveau spectaculaire, s’ouvrant à un public plus large. Atelier Ryza 2: Lost Legends & the Secret Fairy DX ne se contente pas de capitaliser sur ce succès ; il affine, améliore, et enrichit l’expérience de jeu, faisant de ce second chapitre une véritable consécration pour la nouvelle formule.

Installée dans la capitale, Ryza est la seule de ses amis à avoir poursuivi l’alchimie. Le destin la rattrape lorsqu’elle est chargée d’enquêter sur des Ruines antiques. Rapidement, elle retrouve son cercle d’amis et découvre Fi, une petite créature fée mystérieuse. Le ton est donné : cette suite est un slice of life teinté d’archéologie et de mystères oubliés, où l’évolution des personnages est aussi importante que la quête des artefacts.

Si le charme d’un Atelier réside dans son système de synthèse, Ryza 2 en fait la base d’un jeu d’aventure étonnamment dynamique.

L’exploration est sans conteste la nouveauté la plus significative de cet épisode, accordant une place prépondérante aux environnements. Là où le premier opus se déroulait principalement autour de l’île de Kurken, Ryza se lance ici dans de vastes zones riches en secrets. Elle gagne rapidement de nouvelles capacités de terrain qui transforment la collecte de ressources en une véritable gymnastique ludique. Il devient possible de nager et de plonger pour accéder à des zones sous-marines inédites, de grimper aux lianes, de chevaucher un petit monstre pour traverser rapidement les plaines, ou même de se balancer grâce à un grappin improvisé. Chaque Ruine visitée est par ailleurs liée au Compas du Souvenir, un journal archéologique unique. En collectant des indices sur le terrain et en les « synthétisant » dans le journal, on débloque de nouvelles recettes d’alchimie et on perce le mystère des civilisations perdues. Cette boucle exploration-découverte-alchimie est incroyablement satisfaisante et donne un sens concret à chaque élément ramassé.

Le système d’alchimie par nœuds du premier jeu est de retour, mais s’avère encore plus intuitif et lisible. Concrètement, chaque recette est représentée par un Arbre de Nœuds qu’il faut parcourir en ajoutant des matériaux avec des éléments spécifiques (feu, eau, etc.) pour augmenter la qualité de l’objet ou débloquer de nouveaux effets. Surtout, le nouveau système d’Essences permet de modifier temporairement l’élément d’un nœud. Cette fonctionnalité offre une flexibilité précieuse pour atteindre des chemins de recettes complexes, garantissant l’obtention d’objets aux statistiques parfaites. Enfin, fidèle à la série, l’utilisation des objets alchimiques en combat n’est pas définitive : ils utilisent des Points d’Objet (CC), ce qui encourage leur usage constant et stratégique. Fabriquer des équipements, des bombes surpuissantes ou des élixirs parfaits est toujours le véritable objectif du jeu, et la courbe d’apprentissage est idéalement dosée.

Le système de combat semi-temps réel du premier opus est conservé et dynamisé. Les affrontements sont rapides, nerveux, et exigent une exécution précise. Les personnages agissent lorsque leur Jauge ATB est remplie, mais c’est la gestion des ressources qui est centrale. Les attaques de base génèrent des Points d’Action (AP), indispensables pour lancer les Compétences (Skills). En utilisant ces Compétences, le Tactical Level augmente (jusqu’à 5), offrant plus d’AP par attaque et améliorant les performances globales de l’équipe. L’élément le plus dynamique reste cependant les Ordres Rapides des alliés. Ils demandent l’utilisation d’objets spécifiques et y répondre génère des Points de Taux d’Action (CC), qui alimentent l’utilisation des objets alchimiques. Le combat de Ryza 2 n’est plus une simple formalité : c’est une danse frénétique où la gestion des AP, l’exécution rapide des ordres et l’utilisation judicieuse des objets sont la clé pour enchaîner les dégâts et déclencher les Finish Moves spectaculaires.

Ayant joué à cette version DX sur PlayStation 5, l’expérience technique est irréprochable et renforce le confort de jeu. Bien qu’il propose un affichage en 4K native, il est vivement recommandé d’opter pour le mode 1080p afin de bénéficier du framerate à 60 images par seconde, une fluidité qui bonifie clairement le système de combat nerveux. De plus, le SSD de la PS5 fait des merveilles : les temps de chargement sont pratiquement inexistants, permettant de passer des vastes Ruines à l’Atelier en une ou deux secondes à peine. Visuellement, le jeu est magnifié. Le style anime est d’une netteté cristalline, les effets de lumière sont doux, et le moteur Kiri Engine met particulièrement en valeur les modèles de personnages, dont la qualité est le point fort visuel du titre. Enfin, cette édition DX est l’expérience la plus complète possible, car elle contient la totalité des DLC sortis précédemment (costumes, zones supplémentaires, recettes), complétés par l’ajout d’une fonction de soutien pour la fée Fi.

Atelier Ryza 2 est la suite que les fans attendaient. En maturant son héroïne et en musclant son cœur d’alchimie avec un système d’exploration captivant, Gust a réussi à produire un J-RPG au gameplay loop addictif. L’histoire, bien que légère et focalisée sur le « retour aux sources » des amis d’enfance, est charmante et sert de prétexte parfait à la véritable star du jeu : la découverte et la création.

La version DX sur PS5 est indéniablement la version ultime pour les joueurs consoles, offrant une fluidité et une réactivité qui bonifient l’ensemble du système de jeu. 

 

On Aime

  • Le système d’alchimie par nœuds, toujours aussi addictif et enrichi par les Essences.

  • L’exploration active (nage, escalade) qui donne du sens aux environnements.

  • La performance 60 FPS sur PS5, rendant les combats extrêmement fluides.

  • Le retour d’un casting attachant et son évolution.

  • Les temps de chargement quasi-instantanés.

On Regrette

  • La mise en scène de l’histoire reste parfois simple, typique des jeux Atelier.

  • Le scénario principal est charmant, mais peu surprenant.

  • Quelques textures d’environnement pourraient être plus détaillées (comparé aux modèles de personnages).

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