Le DRAGON QUEST I & II HD-2D Remake n’est pas un simple lifting graphique : c’est une déclaration d’amour, respectueuse et nécessaire, à l’ADN du J-RPG. En appliquant la formule désormais iconique de Square Enix (vue dans Octopath Traveler et Live A Live) à la genèse même de la série, le studio nous offre une porte d’entrée magistrale pour les néophytes, tout en offrant aux vétérans la meilleure version jouable des aventures d’Erdrick (Roto).

La première chose qui frappe en lançant le jeu sur PS5 est la patte visuelle. Le HD-2D, qui mélange des sprites pixel-art haute définition avec des environnements 3D somptueux, fonctionne à merveille pour retranscrire la magie des Terres d’Alefgard et de Midgard.

Sur PS5, le rendu est immaculé. La 4K native met en exergue les effets de lumière et de profondeur, notamment les chemins lumineux qui traversent les forêts et les reflets chatoyants dans les donjons. Les détails des châteaux et des villages sont multipliés, donnant une ampleur inédite à des cartes que l’on pensait connaître par cœur. Le jeu tourne à un framerate parfaitement stable (vraisemblablement 60 images par seconde), assurant une fluidité constante, même lors des affrontements rapides.

Le défi majeur d’un tel remake réside dans l’équilibrage entre fidélité et confort moderne. Sur ce point, Square Enix réussit un sans-faute.

DQ I, le plus simple des deux, bénéficie énormément des ajustements de qualité de vie (Quality of Life ou QoL). L’inventaire est désormais clair, l’interface est épurée, et surtout, le système de sauvegarde est modernisé, réduisant l’angoisse de la perte de progression. Le grinding reste présent, mais l’accélération des animations de combat rend ces sessions bien moins fastidieuses.

Historiquement réputé pour sa difficulté punitive et son grinding excessif, DQ II voit ses pires aspérités polies. La gestion de l’équipe (le Héros, le Prince Cannock et la Princesse Moonbrook) est plus intuitive, et l’exploration de sa carte beaucoup plus vaste est facilitée par des indications subtiles et un système de carte révisé. Le jeu reste un challenge pour l’époque, mais les mécaniques archaïques qui freinaient le plaisir ont été intelligemment gommées.

Le sound design joue un rôle crucial. Les musiques originales de Koichi Sugiyama, ici réarrangées avec une orchestration riche, donnent une profondeur épique aux quêtes. Les mélodies iconiques résonnent avec une clarté exceptionnelle.

Quant à la DualSense, elle est sollicitée de manière discrète mais efficace. Les vibrations haptiques soulignent l’impact des coups critiques en combat et les bruits de pas sur différents terrains, renforçant l’immersion sans jamais devenir intrusive. La prise en main est classique, mais solide, idéale pour de longues sessions de J-RPG.

Ce remake est plus qu’une madeleine de Proust ; c’est une leçon d’histoire du jeu vidéo jouable en 2025. Il prouve que les fondations du J-RPG peuvent briller sous un nouveau jour sans trahir l’esprit minimaliste et héroïque de l’original. Si vous avez manqué ces titres fondamentaux, ou si vous cherchez à revivre ces quêtes dans les meilleures conditions possibles, cette édition PS5 est indispensable.

On aime :

  • La splendeur du style HD-2D et la clarté 4K sur PS5.

  • Les améliorations QoL qui rendent DQ I et DQ II plaisants à jouer.

  • L’orchestration somptueuse de la bande originale.

  • Un morceau d’histoire du J-RPG rendu accessible.

On regrette :

  • Le grinding, bien que réduit, reste inhérent au design d’origine.

  • Peu d’exploitation des fonctionnalités avancées de la DualSense (Gâchettes adaptatives).

Note finale : 18/20

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