Le monde des First-Person Shooters (FPS) est vaste et souvent dominé par les thèmes militaires ou post-apocalyptiques. STUFFED prend un chemin radicalement différent, nous plongeant dans l’univers onirique (et parfois effrayant) d’une petite fille. Ici, vous n’êtes pas un marine, mais un ourson en peluche, dont la mission sacrée est de défendre la porte de sa propriétaire, Ellie, contre des vagues incessantes de cauchemars. Un concept adorablement décalé qui rappelle le mode « Zombies » de Call of Duty, mais avec une bonne dose de charme et d’objets du quotidien transformés en arsenal loufoque.
L’idée centrale de STUFFED est simple : survivre. Le jeu se déroule en vagues successives d’ennemis, des créatures cauchemardesques prenant l’apparence de jouets maléfiques, de gnomes agressifs, ou d’autres entités étranges.
Votre zone de défense principale est la chambre d’Ellie. Si la porte subit trop de dégâts, c’est le « Game Over ». L’aspect procédural des cartes est un point fort : à chaque nuit (partie), la disposition des pièces et l’emplacement des ressources changent, offrant une rejouabilité appréciable.
En éliminant les menaces, vous gagnez des points. Ces points servent à trois objectifs essentiels, typiques du genre « horde » :
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Acheter de l’équipement : Munitions, grenades, et soins.
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Réparer la porte : Crucial pour prolonger la partie.
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Débloquer de nouvelles zones : Ouvrir des portes pour accéder à de nouvelles sections de la maison (grenier, salon, etc.), souvent plus vastes, riches en ressources, mais aussi plus dangereuses.
Ce qui rend STUFFED mémorable, c’est son armement inventif. Fini les fusils d’assaut standard, place aux armes fabriquées à partir d’objets domestiques : un pistolet à popcorn, un fusil à pompe crachant des jelly beans, ou un lance-grenades fait d’une boîte de conserve. Ce décalage entre la mignonnerie du héros et la brutalité des combats crée une ambiance unique.
Le jeu intègre également un système de progression par session (Roguelite) où, en fonction des vagues franchies, vous débloquez de nouvelles capacités temporaires. De plus, les performances globales vous rapportent des pièces permanentes pour personnaliser votre ourson via une garde-robe bien fournie.
Visuellement, STUFFED est une réussite. L’esthétique est un mélange réussi de couleurs vives, représentant l’imagination enfantine, et d’une patte graphique légèrement lugubre pour les ennemis. Les cauchemars sont à la fois creepy et stylisés, maintenant une tension constante. L’échelle est particulièrement bien rendue : incarner un petit ourson donne aux objets du quotidien (les meubles, les lits) une dimension monumentale, renforçant l’immersion.
La bande-son, notamment le thème principal et les musiques d’ambiance, participe activement à cette atmosphère « douce-amère », alternant mélodies légères et sons plus inquiétants.
Cependant, sur le plan technique, STUFFED souffre encore de quelques imperfections (selon les retours communautaires) : des problèmes de matchmaking peuvent nuire à l’expérience en coopération, et des bugs mineurs peuvent survenir, en particulier lors des vagues de fin de nuit où l’action devient chaotique.
STUFFED prend toute sa saveur en mode coopération en ligne jusqu’à 4 joueurs. L’aspect tactique de la défense de zone, le partage des points pour réparer ou débloquer des armes spécifiques, et la coordination face à des vagues de plus en plus intenses sont l’essence même du jeu. C’est dans ces moments de chaos organisé que STUFFED se rapproche le plus de son inspiration, CoD Zombies, tout en restant accessible et familial.
STUFFED est bien plus qu’un simple FPS pour enfants. C’est un jeu de survie en mode horde solide, doté d’un concept original et d’un design artistique charmant. Il parvient à trouver un équilibre entre la mignonnerie de son héros et la brutalité de la survie.
Malgré un contenu qui pourrait s’étoffer (plus de cartes, de types d’ennemis, et une meilleure optimisation du multijoueur), l’expérience de base, surtout en coopération, est un concentré de fun chaotique et addictif. Si vous cherchez un défouloir FPS léger mais exigeant, avec une touche d’originalité, n’hésitez pas à vous équiper de votre pistolet à popcorn.
On a aimé :
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Le Concept Original : L’idée d’incarner un ourson en peluche protégeant sa maîtresse contre des cauchemars est unique et apporte un vent de fraîcheur au genre FPS.
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L’Arsenal Créatif : Les armes fabriquées à partir d’objets du quotidien (pistolet à popcorn, fusil à pompe à jelly beans) sont pleines d’humour et très amusantes à utiliser.
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La Rejouabilité : Les cartes générées de manière procédurale garantissent que chaque « nuit » est différente, forçant les joueurs à s’adapter constamment.
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Le Mode Coopération : Le jeu brille particulièrement à plusieurs, offrant un fun chaotique et addictif avec des amis.
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L’Esthétique : Le mélange réussi de mignonnerie et d’éléments légèrement inquiétants crée une ambiance visuelle forte et mémorable.
On a moins aimé :
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Les Problèmes Techniques : Le jeu souffre de quelques bugs et des soucis de matchmaking qui peuvent perturber l’expérience multijoueur.
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La Difficulté en Solo : Le titre peut s’avérer très exigeant, voire brutal, si l’on tente de défendre Ellie seul.
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Le Contenu : Bien que le concept soit excellent, le contenu de base (cartes, types d’ennemis) pourrait être étoffé pour garantir une durée de vie encore plus longue.

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