Le Roi de Tout le Cosmos est de retour, et avec lui, son Fils, le Prince, armé de sa fidèle boule collante. Once Upon A KATAMARI n’est pas qu’un simple remaster ; c’est une piqûre de rappel pour une industrie qui a parfois du mal à se renouveler. Nous avons joué sur PlayStation 5, et l’expérience s’est révélée aussi fluide et addictive qu’auparavant, peut-être même davantage grâce à l’affichage 4K et au framerate coloré.
Si vous n’avez jamais touché à un Katamari, le concept est d’une simplicité enfantine : rouler une boule pour y coller des objets, petits au début (punaises, bonbons), puis de plus en plus grands (humains, vaches, bâtiments) jusqu’à ce que votre Katamari devienne une lune. Cette boucle de gameplay, rapide et étrangement satisfaisante, est le cœur vibrant du titre.

L’élément de fun réside précisément dans cette escalade exponentielle et jubilatoire : un instant, vous évitez une tasse à café car elle est trop grosse ; l’instant d’après, cette même tasse est collée à votre Katamari, vous permettant d’absorber des chiens et des petits véhicules. C’est le délire de la taille qui fait de chaque niveau une course effrénée contre le temps et le diamètre requis. La progression se fait de manière non linéaire et chaotique, récompensant l’exploration et la rapidité d’exécution. La sensation de puissance lorsque votre Katamari atteint la masse critique est incomparable, transformant la frustration initiale en un sentiment de domination totale sur l’environnement.

Sur PS5, le DualSense n’est pas utilisé pour des fonctions haptiques révolutionnaires, mais les sticks analogiques offrent une précision indispensable pour naviguer dans les environnements restreints avant de prendre de la masse. La maniabilité, bien que parfois volontairement rigide (un trait de la série), permet une œuvre constante de destruction et de collection. On regrette juste que l’interface ne soit pas entièrement refaite, gardant un aspect un peu daté.
Ce qui fait la force de cette édition, c’est l’ajout des niveaux « Royal Reverie » qui permettent d’incarner le Roi de Tout le Cosmos durant sa jeunesse. Ces missions sont courtes et intenses, offrant un changement de rythme bienvenu par rapport aux niveaux classiques du Prince. Elles ajoutent une couche de challenge et d’histoire, étoffant un univers déjà riche en excentricité.

Mais attention, si vous espérez une réflexion profonde sur la nature de la consommation, vous vous trompez de jeu. Ici, seul compte le plaisir immédiat et le désir irrépressible de rouler absolument tout.
Once Upon A KATAMARI est un titre essentiel. Le plaisir de voir sa boule passer d’un grain de riz à une taille capable d’aspirer un stade est intact. Les joueurs qui découvrent la série seront conquis par son humour loufoque et sa bande-son culte, tandis que les vétérans retrouveront le confort d’un jeu parfait pour une session de détente. Une réussite technique et ludique, même sans révolution majeure.
Ce qu’on a aimé :
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L’escalade du gameplay, allant du petit au gigantesque.
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L’ambiance loufoque et l’humour absurde de la série.
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La bande-son culte et entraînante.
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L’ajout des missions « Royal Reverie » sur la jeunesse du Roi.
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Le rendu 4K net sur PS5.
 
Ce qui nous a moins plu :
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La maniabilité parfois rigide, même si c’est une marque de fabrique.
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Une interface graphique qui trahit son âge.
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Le manque d’exploitation des fonctions haptiques de la DualSense.
 

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