Lucky Hunter, développé par 159 Studio, débarque sur PlayStation 5 après un accueil critique et public très positif sur PC. Ce titre se présente comme un hybride audacieux, mêlant la construction de decks du roguelite au combat automatique, saupoudré d’une mécanique de fusion rappelant le Match 3. L’alchimie fonctionne-t-elle sur console ? La réponse est un oui retentissant.

Le concept de base de Lucky Hunter est d’une simplicité déconcertante, mais d’une profondeur stratégique remarquable. Notre jeune chasseur, héritier d’une quête légendaire, doit affronter des hordes de monstres générées aléatoirement.

Le joueur n’a pas le contrôle direct des combats. Au lieu de cela, il gère son « deck » de pièces (des unités thématiques comme les Ninjas, les Chevaliers ou les Mages) qui sont automatiquement déployées sur le champ de bataille à la manière d’un auto-battler. Le coup de génie réside dans la mécanique de fusion : lorsque trois pièces de même type et de même niveau sont adjacentes, elles fusionnent instantanément en une unité de niveau supérieur, démultipliant leur puissance.

Chaque tour est une course à l’optimisation. Il faut choisir entre piocher de nouvelles pièces, acquérir de puissants Artéfacts passifs ou dépenser de l’or pour améliorer ses synergies. C’est un jeu où la chance (le « Lucky » du titre) de la pioche se heurte à la planification tactique pour positionner ses unités et déclencher les fusions au bon moment. La satisfaction de voir une synergie complexe se mettre en place pour décimer un boss est le moteur principal du jeu.

Jouer à Lucky Hunter sur PS5 s’est avéré être une expérience très fluide. Le style visuel, bien que charmant avec son côté « cartoon » et ses unités mignonnes, n’est pas techniquement exigeant. Les sessions de jeu sont instantanées, un point essentiel pour un roguelite qui encourage les boucles rapides.

L’adaptation de l’interface au contrôleur DualSense est réussie. La navigation entre le plateau de jeu, l’inventaire et le marché des Artéfacts est intuitive. Si l’on perd la rapidité de la souris pour les placements, les raccourcis manettes sont bien pensés et ne cassent jamais le rythme de la partie. Seul petit bémol, déjà noté sur d’autres plateformes : certains effets sonores d’attaque, notamment lorsque le plateau est surchargé, peuvent sembler un peu bruts.

Comme tout bon roguelite, la mort n’est qu’une étape. Chaque défaite permet de gagner de l’expérience et de débloquer des améliorations de base (croissance externe) pour les futures tentatives.

Le contenu est conséquent : plus d’une centaine de pièces et d’Artéfacts différents offrent des milliers de combinaisons possibles. L’équilibrage est d’ailleurs une réussite, encourageant le joueur à expérimenter constamment de nouvelles stratégies, comme se concentrer sur l’invocation infinie de soldats de bas niveau ou miser sur quelques unités de très haut niveau, l’ensemble étant encapsulé dans un cycle d’addiction féroce.

Lucky Hunter est un excellent ajout au catalogue de roguelites sur PS5. C’est le genre de jeu « juste un run de plus » qui vous fera oublier le temps qui passe. Si vous cherchez un jeu de stratégie profond, facile à prendre en main et doté d’une rejouabilité monstrueuse, n’hésitez pas. Sa formule unique est une réussite qui mérite amplement sa place dans votre bibliothèque numérique.

On aime :

  • Le mélange des genres innovant et extrêmement addictif.
  • La mécanique de fusion satisfaisante qui récompense la micro-gestion.
  • La courbe de progression et l’immense rejouabilité.
  • L’adaptation fluide et réussie à la manette PS5.

On regrette :

  • La direction artistique, bien qu’agréable, manque de caractère distinctif.
  • Quelques effets sonores « crunchy » qui mériteraient d’être peaufinés.

Verdict : 8.5/10

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