Chaque jour, c’est la même rengaine. Une bande d’aventuriers un peu trop zélés s’introduit dans le Donjon de la terreur, tue deux ou trois monstres endormis, déplace une douzaine de pièges cruciaux, et laisse derrière elle un carnage sanglant digne d’une boucherie post-apocalyptique. Mais qui nettoie ? Ce sont nous, les Goblinskis, l’équipe de nettoyage surentraînée du Seigneur des Ténèbres.

Goblin Cleanup, développé par Crisalu Games et édité par Team17, prend le contre-pied hilarant du dungeon crawler. Oubliez l’épée, prenez la serpillière à slime ! Votre mission : remettre le donjon en état (propre, piégé et prêt à tuer) avant l’arrivée du prochain groupe d’héroïques écervelés.

Le jeu s’apparente à un simulateur de nettoyage chaotique à la première ou troisième personne, fortement inspiré par le regretté Viscera Cleanup Detail, mais avec une bonne dose de folie physique coopérative.

La To-Do List du Gobelin

Chaque mission vous donne une liste d’objectifs vitaux :

  1. Le Nettoyage : Éponger le sang, la boue et les fluides corporels suspects. Le Slimop, votre outil high-tech qui absorbe la crasse avec son réservoir de slime glougloutant, est votre meilleur ami.
  2. La Restauration : Remettre les tonneaux, caisses et meubles dans leurs emplacements exacts. Le donjon doit être comme neuf.
  3. L’Armement : Réactiver les pièges à pointes, les arbalètes murales, et recharger les distributeurs de mana.
  4. Le Ravitaillement : Nourrir les monstres restants, comme le Mimic affamé, qui exige souvent des restes d’aventuriers (membres coupés, etc.) pour se calmer.

Le cœur du gameplay réside dans la gestion de l’espace et du temps (surtout en solo). Seul, le rythme est plus posé, presque méditatif (si l’on aime récurer). Mais c’est en coopération jusqu’à quatre joueurs que le jeu révèle son potentiel de party-game explosif.

Là où Goblin Cleanup brille, c’est dans son potentiel de foutoir organisé. La coopération est à double tranchant. Un équipier maladroit peut activer un piège à dalles qu’il avait oublié de signaler, ou, pire, se faire dévorer par le Mimic, obligeant le reste de l’équipe à nettoyer… ses propres restes. C’est le cercle vicieux parfait de l’humour noir.

Les niveaux, bien que parfois un peu longs (surtout sans point de sauvegarde intermédiaire en Accès Anticipé), sont labyrinthiques et variés (des bibliothèques aux tanières de dragon gelées). Ils exigent une communication constante et une coordination précise pour éviter la catastrophe. On adore le feeling des outils, surtout le petit dragon de mana qui vous suit pour charger les objets magiques, apportant une touche de cute dark fantasy à l’ensemble.

Direction Artistique : Le jeu adopte un style cartoon dark fantasy réussi. Le sang et les morceaux de corps ne sont jamais vraiment gore, mais plutôt comiques (comme des morceaux de poulet frit). C’est ce ton léger qui rend l’expérience accessible et plaisante.

Technique : Étant en Accès Anticipé (Early Access), le jeu connaît encore quelques accrocs (problèmes de hitbox avec les objets volumineux, bugs de synchronisation occasionnels en co-op), mais les développeurs, Crisalu Games, sont très actifs dans le suivi et les correctifs. La fluidité est au rendez-vous, et les options de personnalisation des gobelins (incluant de superbes tenues de serviteur) ajoutent un charme certain.

Goblin Cleanup est bien plus qu’une simple copie d’un simulateur de nettoyage. C’est une excellente itération du genre qui utilise son cadre de fantasy pour injecter une dose massive d’humour, de pièges mortels et d’interactions coopératives désastreuses. Si vous cherchez une expérience multijoueur décalée, exigeante en coordination et garantie de générer des fous rires (ou des disputes amicales), c’est une excellente adresse.

Concept & Originalité : ⭐⭐⭐⭐⭐

Gameplay & Fun Factor : ⭐⭐⭐⭐

Direction Artistique : ⭐⭐⭐⭐

Technique & Stabilité (EA) : ⭐⭐⭐

NOTE FINALE : 16/20

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Jeux Vidéo|Test

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