Après des années d’errance sous le joug de titres oubliables, la franchise NASCAR revient enfin sur le devant de la scène console et PC sous la houlette des maîtres de la simulation : iRacing. Annoncé comme le jeu qui allait réconcilier les fans de stock-car avec le jeu vidéo, NASCAR 25 s’avance avec des promesses audacieuses.

Dès les premières images de piste, on comprend l’ambition du studio. Oubliez les textures fades et les modélisations grossières des précédents opus. Propulsé par l’Unreal Engine 5, NASCAR 25 offre un bond graphique monumental. Les modèles de voitures, notamment les nouveaux bolides Next Gen, sont d’une fidélité bluffante, et l’intégration des tracés scannés au laser (l’expertise d’iRacing) se traduit par un niveau de détail et une précision géographique inédits.

Les stades de Daytona, Talladega et Richmond respirent l’atmosphère de la course. L’éclairage dynamique met en valeur les livrées sous le soleil brûlant ou les projecteurs nocturnes. On parle d’une véritable claque visuelle pour la franchise.

Côté son, c’est plus mitigé. Le rugissement des V8 est viscéral, créant une ambiance immersive, mais le mixage audio au lancement est… étrange. Les volumes des différents éléments (moteur, ambiance, spotter) sont parfois mal équilibrés, vous obligeant à passer de longues minutes dans les réglages pour trouver l’équilibre parfait. Un détail technique qui, espérons-le, sera corrigé.

iRacing, c’est avant tout la simulation pure, et cela se ressent. Le feeling de conduite de NASCAR 25 est sans aucun doute le plus authentique jamais atteint sur une plateforme non dédiée. Le comportement des pneus, la gestion de l’aéro et le risque permanent de perdre le contrôle en sortie de virage exigent concentration et respect des lois de la physique.

Cependant, les développeurs ont réussi l’exploit de rendre cette simulation scalable. Grâce à des options d’aide au pilotage ultra-détaillées, un néophyte peut s’amuser à la manette en mode « arcade-simu », tandis que le puriste au volant et pédalier (avec retour de force réglable via un récent patch salvateur) peut désactiver toutes les béquilles et affronter un challenge digne du service en ligne d’iRacing.

Ha la carrière ! C’est ici que NASCAR 25 frappe très fort et justifie son titre de « jeu complet ». Ce mode est une franche réussite et sans doute le meilleur depuis l’âge d’or de la franchise.

Pour la première fois dans un jeu console, le parcours est complet. Vous ne commencez pas directement en Cup Series. Non, vous débutez dans votre « garage de jardin » en ARCA Menards Series. C’est une progression grisante :

1. Gestion Totale : Vous devez gérer les finances, recruter du personnel (mécaniciens, chef d’équipe), améliorer vos installations, et négocier des contrats.

2. Immersion Médiatique : Le jeu intègre des éléments d’immersion inédits, comme un fil d’actualité sociale fictif où fans et médias commentent vos performances. Des personnalités réelles de NASCAR (comme Dale Jr.) animent des « points de bascule » de votre carrière, rendant votre progression personnelle et excitante.

3. Quatre Séries : Vous gravissez ensuite les échelons à travers la Truck Series, la Xfinity Series, pour atteindre enfin le sommet de la NASCAR Cup Series.

C’est un mode profond, captivant et qui promet une durée de vie colossale pour les joueurs solo.

NASCAR 25 est un jeu à double face. Nous avons le mode Carrière le plus riche, le plus immersif et le plus gratifiant de l’histoire de la franchise, soutenu par un moteur physique de très haute volée et des graphismes superbes grâce à l’Unreal Engine 5. Le produit est lancé avec quelques défauts techniques mineurs (mixage audio, presets rigides), mais l’expérience globale est un succès retentissant.

C’est la base solide que les fans attendaient depuis dix ans. C’est l’avenir du stock-car en jeu vidéo. C’est une fondation solide qui pose les jalons pour que NASCAR 25 devienne le chef-d’œuvre incontesté. Si le solo vous attire, foncez.

Gameplay/Physique : ★★★★

Mode Carrière : ★★★★★

Graphismes/Technique : ★★★★

Contenu : ★★★★★

Note finale : 18/20