Islantiles est l’exemple parfait du jeu qui ne fait pas de bruit, mais qui capture votre attention et ne la relâche plus. Dans la lignée des « city-builders relaxants » comme Dorfromantik, ce titre nous propose de bâtir de minuscules archipels en utilisant des tuiles hexagonales. Le pitch est simple, mais l’exécution est d’une finesse et d’une satisfaction qui frôlent la perfection pour les amateurs de calme.

Le cœur de l’expérience Islantiles réside dans son mécanisme de placement. Vous piochez une tuile — forêt, route, maison, etc. — et devez la positionner sur la carte pour connecter des éléments similaires afin de gagner des points et de l’argent.

Ce qui rend ce jeu si spécial, c’est la sensation tactile. Chaque tuile qui s’emboîte produit un petit « clac » sonore incroyablement satisfaisant. La rotation est fluide, et la contrainte de l’espace — vous ne construisez qu’une petite île à la fois — oblige à une micro-gestion spatiale qui est un vrai casse-tête bienveillant. Il ne s’agit pas de complexité punitive, mais d’optimisation zen.

J’ai personnellement adoré la boucle de jeu : placer des tuiles, récolter de l’argent, acheter un pack de nouvelles tuiles, et débloquer de nouveaux environnements (désert, neige, volcan, etc.). Chaque nouvel environnement apporte de nouvelles tuiles et de légers ajustements aux règles, ce qui renouvelle subtilement le plaisir.

Visuellement, Islantiles opte pour un style low-poly minimaliste aux couleurs douces et apaisantes. L’effet de vague et le mouvement du vent dans les arbres ajoutent une touche de vie sans jamais être distrayants. C’est propre, lisible et élégant.

L’ambiance sonore est la seconde clé de la réussite. La bande-son est ambient et lo-fi, servant de bruit de fond parfait pour la concentration. En fait, le jeu est presque une application de méditation déguisée en puzzle game. Il est presque impossible de ne pas se sentir un peu plus léger après avoir passé une demi-heure à faire pousser des forêts sur une île virtuelle.

Étant donné le genre, il est difficile de pointer de vrais défauts majeurs, car le jeu atteint parfaitement son objectif de relaxation. Cependant, pour les joueurs qui recherchent une progression profonde ou un scénario, Islantiles pourrait montrer ses limites.

Une fois que vous avez débloqué tous les environnements, la boucle de jeu devient purement répétitive. La stratégie, bien que plaisante, n’évolue pas radicalement, et l’absence d’objectif permanent autre que le score élevé (le « High Score ») pourrait lasser ceux qui ont besoin d’une quête finale ou d’une structure narrative. C’est un jeu de moment et non un jeu que l’on joue pendant des centaines d’heures.

Islantiles est un petit bijou d’évasion. Si vous cherchez à vous déconnecter du chaos des jeux AAA et à laisser votre cerveau se reposer tout en étant stimulé, c’est un achat que vous ne regretterez pas. C’est l’équivalent vidéoludique d’une tasse de thé chaud par temps de pluie. Un coup de cœur relaxant.

Gameplay/Mécaniques ⭐⭐⭐⭐⭐ Ambiance Sonore ⭐⭐⭐⭐⭐ Direction Artistique (Graphismes) ⭐⭐⭐⭐ Rejouabilité ⭐⭐⭐⭐ 

NOTE FINALE : 17/20

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