Après un épisode 2042 qui avait divisé la communauté, toutes les caméras étaient braquées sur Battlefield 6. DICE et EA avaient un message clair à faire passer : retrouver l’ADN de la série. Et sur ce point, le pari est réussi, mais non sans les traditionnels accrocs au lancement. BF6 nous plonge dans un conflit futur proche, mais il ramène surtout le concept essentiel qui a fait le succès des opus cultes : le chaos organisé de la guerre à grande échelle, servi par un gameplay fondé sur les classes.

Le cœur du jeu bat au rythme du mode Conquête à 128 joueurs, toujours aussi impressionnant. Mais la véritable victoire de cet opus réside dans la refonte du système de classes. Adieu les Spécialistes génériques, bonjour les bonnes vieilles classes Assaut, Médecin, Ingénieur et Éclaireur, chacune avec ses outils et ses restrictions bien définies.

Ce retour à la structure a instantanément injecté une dose de coopération tactique indispensable sur le champ de bataille. On ne se contente plus de courir et de tirer ; la résurrection du coéquipier par le Médecin est cruciale, la destruction d’un char par l’Ingénieur devient un acte héroïque, et l’Éclaireur est enfin indispensable pour la reconnaissance.

L’innovation majeure reste l’évolution dynamique des cartes (LÉVOLUTION 3.0), non plus scriptée, mais basée sur la destruction massive. Vous pouvez désormais faire s’écrouler des façades entières ou créer des brèches pour avancer, ce qui change radicalement le déroulement de chaque partie. C’est jouissif et imprévisible.

Visuellement, BF6 est une claque. Le moteur Frostbite pousse la fidélité graphique à un niveau sidérant, notamment sur les effets de fumée, de poussière et de destruction. Les environnements sont d’une richesse incroyable.

Cependant, et c’est la marque de fabrique du lancement d’un Battlefield, le jeu souffre d’une optimisation inégale. Les serveurs ont été mis à rude épreuve lors des premiers jours, et les bugs de hit registration (le jeu a du mal à enregistrer les tirs) et les problèmes de collision ont gâché quelques moments épiques.

L’ambiance sonore, en revanche, frôle la perfection. Des tirs d’artillerie assourdissants aux bruits de pas distincts dans la boue, le sound design est immersif et donne une dimension stratégique au positionnement.

J’attendais un Battlefield qui me donne envie de m’y investir à nouveau, et je l’ai trouvé. L’équipe a eu le courage de revenir en arrière pour mieux avancer. Le feeling des armes est précis, le système de classes redonne de la profondeur, et la destruction est enfin un pilier du gameplay plutôt qu’un gadget.

Oui, il y a des bugs. Oui, l’interface utilisateur manque de clarté. Mais la base est solide, épique et addictive. C’est le retour de la guerre totale, celle où l’on se sent minuscule face à l’ampleur du conflit. Si vous êtes prêt à passer outre les premières semaines de correctifs inévitables, ce Battlefield 6 est l’épisode qui réconciliera les vétérans avec l’avenir de la série.

Gameplay ⭐️⭐️⭐️⭐️ Graphismes ⭐️⭐️⭐️⭐️ Contenu ⭐️⭐️⭐️⭐️ Ambiance Sonore ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ Durée de Vie ⭐️⭐️⭐️⭐️

Note finale : 17/20

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