Avouons-le : dans la jungle des sorties indé, il est rare qu’un titre nous interpelle avec autant de panache. Pourtant, c’est exactement l’effet que m’a fait Mai: Child of Ages, la dernière création audacieuse du studio Chubby Pixel. Loin de se contenter des sentiers battus, ce jeu semble vouloir piocher le meilleur de l’Action-Aventure contemporain pour le propulser dans une intrigue qui nous fera voyager aux confins du temps. Croyez-moi, ce titre a tout pour devenir un véritable coup de cœur pour les amateurs de défis et de récits qui ne nous lâchent plus.

Oubliez la routine, car Mai: Child of Ages nous jette tête la première dans un monde dévasté après une Dernière Grande Guerre. Notre héroïne, Mai, n’est pas une simple aventurière ; elle est la clé d’un mystère qui s’étend sur des éons. Le jeu nous promet de naviguer entre des époques anciennes et un futur dystopique, une toile de fond narrative dense qui nous force à questionner chaque artefact, chaque ruine.

Ce qui me séduit d’emblée, c’est cette dimension très personnelle de la quête. Mai cherche son identité. Elle évolue sous nos yeux, passant de l’enfance à l’adolescence, et ses pouvoirs, tout comme les mécaniques de jeu, grandissent avec elle. C’est le genre de progression viscérale qu’on adore dans un jeu d’aventure, celle qui rend l’héroïne immédiatement attachante et son destin, primordial.

Le pari de Mai est ambitieux : marier des genres qui, sur le papier, pourraient jurer. Pourtant, c’est dans cette fusion que réside son potentiel.

On retrouve une exploration typique du Metroidvania, où l’accès aux zones est conditionné par l’obtention de nouvelles aptitudes. Mais là où le jeu frappe fort, c’est dans son triptyque central :

  1. Donjons « Zelda-like » : On nous promet des structures complexes et intelligentes, où la réflexion prime. Un appel direct à notre nostalgie des grands jeux d’aventure.

  2. Combat « Hack and Slash » Exigeant : Adieu le button mashing ! Le système de combat s’annonce dynamique et technique, nous obligeant à maîtriser l’esquive, la parade et les combos. Les échos de Souls-like que l’on perçoit dans le descriptif ne sont pas là par hasard ; il faudra se surpasser pour défaire les créatures polymorphes.

  3. Le Maître-Atout : La Pierre Uroboro. 🤯

Si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est elle. La Pierre Uroboro est plus qu’un gadget ; c’est le cœur palpitant du gameplay. Cet artéfact permet à Mai de manipuler le temps avec une finesse déconcertante.

Imaginez : vous pouvez geler des objets en plein mouvement pour créer des plateformes ou réécrire le passé d’un secteur pour débloquer de nouveaux passages. Cette mécanique, si elle est exploitée à son plein potentiel dans les puzzles environnementaux, pourrait littéralement propulser Mai: Child of Ages au sommet des jeux d’aventure basés sur la physique et le temps. Ce n’est plus juste une question de platforming ou de combat ; c’est une question de vision et de chronologie.

Cerise sur le gâteau pour les joueurs canapé : la présence d’un mode Coop en écran partagé où un second joueur aide Mai en tant qu’esprit primordial est une idée rafraîchissante et peu commune dans ce type de jeu.

Si vous êtes en quête d’une aventure qui ne vous prend pas pour un novice, qui mélange audacieusement l’action Souls-like avec la poésie du Metroidvania et la complexité des puzzles temporels, alors n’hésitez pas. Mai: Child of Ages est un voyage dans le temps qui pourrait bien s’avérer être un classique intemporel.

La direction artistique est soignée, alternant habilement entre ruines futuristes et époques ancestrales, ce qui lui vaut un solide ⭐️⭐️⭐️⭐️☆ (4/5).

Côté Gameplay et Maniabilité, le mélange Action/Plateforme est exigeant mais réussi ; il mérite lui aussi un très bon ⭐️⭐️⭐️⭐️☆ (4/5). La Profondeur Scénaristique, portée par ce mystère temporel et la quête d’identité de Mai, tient toutes ses promesses : encore un ⭐️⭐️⭐️⭐️☆ (4/5).

Mais c’est sur le Concept et l’Originalité que le jeu se démarque le plus. La Pierre Uroboro est une mécanique brillante qui hisse le titre au sommet de son genre : une note maximale de ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ (5/5).

NOTE GLOBALE : 17,5 / 20

Mai: Child of Ages est disponible sur Steam (et Nintendo Switch). Ferez-vous le choix de réécrire le destin de l’univers ?

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