Quand j’ai lancé Fire Rescue Simulator pour la première fois, je me suis dit que j’allais vivre l’expérience pompier comme si j’y étais. Et en effet, l’ambiance est là, la sirène hurle, les camions rouges brillent, et tu sens presque la chaleur des flammes. Mais très vite, j’ai remarqué un truc qui casse un peu la magie : les graphismes ne suivent pas toujours. Les textures sont parfois floues, les flammes manquent de réalisme et ressemblent plus à une animation de vieux jeu qu’à un vrai incendie qui te mettrait la pression.

Le côté immersif du métier est pourtant bien pensé. On commence en tant que cadet à l’académie et on apprend les bases avant d’être lâché sur le terrain. J’ai aimé cette progression, parce qu’on se sent réellement évoluer. Mais là encore, quand tu vois les personnages non-joueurs se déplacer comme des marionnettes rigides ou traverser des objets, tu te rappelles vite que c’est un jeu encore en chantier. Ça ne gâche pas tout, mais ça empêche de se croire totalement dans la peau d’un pompier.

Les interventions sont variées, et parfois même impressionnantes sur le papier. Combattre un feu de maison, extraire une victime coincée dans une voiture ou gérer un produit dangereux, ça sonne épique. Pourtant, quand la fumée s’affiche comme une simple nappe grise qui flotte bizarrement, ou que le feu se répète en boucle avec un effet copié-collé, on perd en intensité. Les missions restent fun, mais il y a toujours ce petit décalage entre l’idée et la réalisation visuelle.

Le mode libre reste une belle surprise. Pouvoir se balader, choisir les interventions ou juste tester le matériel, c’est agréable et ça donne un rythme plus détendu. Par contre, même dans ce mode, les environnements ne brillent pas par leur beauté. Les décors sont vides, les rues paraissent figées, et parfois on a l’impression de traverser une ville fantôme. On se dit qu’avec un moteur graphique un peu plus solide, l’immersion serait décuplée.

Je dois reconnaître que malgré tout, le jeu arrive à créer une ambiance. Le simple fait de répondre à un appel, de grimper dans le camion et de filer toutes sirènes allumées donne une montée d’adrénaline. Le problème, c’est que quand tu t’arrêtes devant un bâtiment en feu et que tu vois des flammes mal texturées qui se collent aux murs comme un papier peint, ça coupe l’élan. On sent la volonté de bien faire, mais les graphismes ne rendent pas justice à l’intensité du moment.

Comme le jeu est en accès anticipé, je reste indulgent. Les développeurs ont encore le temps d’améliorer les animations, de rendre les feux plus réalistes et d’ajouter des détails aux environnements. Pour l’instant, il faut composer avec des visuels qui rappellent parfois des jeux d’une autre époque. Mais je préfère un jeu qui évolue avec du potentiel qu’un titre figé qui ne progresse pas.

Ce qui me plaît, c’est l’idée derrière le projet : rendre hommage au métier de pompier. Même avec ses limites graphiques, le jeu réussit à montrer l’importance de la préparation, du travail d’équipe et du sang-froid face à l’urgence. C’est une approche rare dans le monde des simulations, et ça mérite d’être souligné.

Fire Rescue Simulator n’est pas encore le grand brasier réaliste qu’il voudrait être, mais il reste une expérience intéressante. On y trouve des moments intenses, mais aussi des graphismes qui tirent vers le bas et empêchent de s’y croire complètement. Pour ceux qui savent faire preuve de patience et qui aiment suivre l’évolution d’un jeu en construction, c’est une aventure à tenter. Pour les autres, il vaut peut-être mieux attendre que les flammes soient un peu plus joliment modélisées.

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