Il y a des jeux qui, dès l’écran titre, te donnent l’impression de revenir vingt ans en arrière. Extinction Rifts fait exactement cet effet. Avec son esthétique volontairement rétro, il m’a tout de suite rappelé mes premières soirées sur des shooters nerveux, sauf qu’ici, la manette DualSense me donne une sensation bien plus moderne. L’ambiance est brute, sans chichi, et dès que la partie démarre, tu comprends que tu n’es pas venu pour flâner mais pour survivre.

Le scénario tient en quelques lignes mais il fait le boulot : des monolithes gigantesques surgissent partout, un groupe terroriste veut s’en servir pour décimer l’humanité, et toi tu débarques avec le fameux Adreno-Gauntlet, une arme qui transforme ton adrénaline en puissance destructrice. Simple, direct, efficace. Pas besoin de passer des heures dans des cinématiques, on t’envoie directement dans l’action, et franchement c’est ce que j’attendais d’un jeu comme ça.

Côté gameplay, c’est un vrai cocktail d’adrénaline. Tu tires, tu frappes, tu enchaînes, et plus tu continues, plus ton compteur monte, plus tu deviens dangereux. Et quand tu libères ton Extinction Punch, tu sens la manette vibrer d’un coup sec et précis, comme si tout explosait dans tes mains. La DualSense renforce vraiment la sensation : les gâchettes adaptatives opposent une résistance quand tu tires avec certaines armes, et les vibrations accompagnent chaque coup au corps-à-corps. Ça rend le tout beaucoup plus physique, presque viscéral.

Graphiquement, le jeu joue volontairement sur le côté « PlayStation 1 revisitée », avec ses textures anguleuses et ses couleurs parfois saturées, mais sur un écran 4K ça passe étonnamment bien. C’est rétro mais pas moche, un peu comme si on avait pris des souvenirs de vieux shooters pour les passer à la HD. Ça donne un charme unique, et honnêtement ça change des univers ultra réalistes qu’on nous sert partout.

Le rythme est intense. Pas de temps mort, tu cours, tu tires, tu découvres une salle secrète, tu balances une explosion, et hop tu repars. Sur PS5, les temps de chargement quasi inexistants accentuent encore plus cette frénésie, tu n’as jamais de pause forcée, tout s’enchaîne et tu es constamment sous pression. Autant dire que si tu aimes souffler et profiter du décor, tu vas être servi… en sueur plutôt qu’en contemplation.

Ce qui m’a accroché aussi, ce sont les secrets et les embranchements. Le jeu n’est pas juste un couloir de tir, tu peux vraiment explorer, chercher des zones cachées, tenter de débloquer d’autres fins. Je me suis surpris à refaire une mission simplement pour voir si je pouvais trouver un chemin alternatif, et ça donne envie de rejouer encore et encore. La rejouabilité est clairement dans l’ADN du jeu, un peu à l’ancienne, mais avec cette satisfaction moderne de débloquer toujours plus.

Côté difficulté, on est sur un jeu qui ne fait pas de cadeaux. J’ai eu droit à des moments où je me suis fait littéralement rouler dessus parce que j’avais baissé ma garde une seconde. Mais c’est précisément ce qui donne envie de recommencer : l’envie de maîtriser le système de combos, d’aller plus loin, d’enchaîner sans se faire toucher. Quand enfin tu arrives à sortir un Extinction Punch bien placé et que tout le monde explose autour de toi, tu as ce petit sourire de victoire qui te rappelle pourquoi tu joues.

Extinction Rifts sur PS5 est un vrai shot d’adrénaline, un jeu qui ne cherche pas à séduire tout le monde mais qui assume son style jusqu’au bout. Il plaira aux nostalgiques des shooters nerveux comme aux joueurs qui veulent de l’action pure, sans détour. Pour moi, il a réussi son pari : me faire transpirer, sourire et recommencer encore une partie. Et ça, c’est déjà énorme.

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