Quand j’ai lancé Stick It to the Stickman pour la première fois, je ne m’attendais pas à grand-chose. Après tout, un jeu avec des bonhommes bâton, ça sonne un peu comme une blague. Mais en quelques minutes, j’ai compris que sous ce design minimaliste se cachait un cocktail explosif d’humour noir, de baston déjantée et de satire du monde du travail. En gros, c’est l’histoire d’un employé qui veut gravir les échelons… sauf qu’ici, ça passe par des coups de pieds volants, des chaises dans la tête et parfois même des pets toxiques. Oui, on est dans ce genre de délire.
Le jeu se présente comme un roguelike beat’em up, et c’est exactement ça. Tu commences avec un stickman tout simple, tu te bats contre des collègues rouges, et au fil de ta progression tu choisis de nouvelles attaques. Et là, c’est le bonheur : chaque run est une surprise, car tu construis ton personnage comme un puzzle absurde. Un coup tu deviens une machine à uppercuts, un autre tu balances des agrafes en pleine réunion, et parfois tu termines ton run en mutant carrément en monstre de bureau incontrôlable. On sent que les devs se sont fait plaisir, et ça rend chaque partie unique.
Ce que j’adore, c’est que derrière les blagues potaches, le jeu tape juste. Il se moque de l’entreprise moderne, des patrons autoritaires et de la course au rendement. C’est cynique, mais avec un ton cartoon qui fait que tu souris tout le long. Il y a un vrai plaisir à voir ton stickman gravir la hiérarchie à coups de latte dans les dents, comme si chaque boss représentait un petit trauma de bureau que tu avais envie d’effacer. On rigole, mais il y a quand même un fond de vérité qui rend le tout encore plus savoureux.
Visuellement, le jeu est simple mais super efficace. Les bonhommes bâtons bougent avec une fluidité surprenante, chaque coup donné fait “mal” visuellement, et malgré le côté minimaliste, il y a toujours un petit détail qui fait sourire. Que ce soit une tasse de café transformée en arme fatale ou un open space transformé en champ de bataille, l’ambiance est toujours délirante. Pas besoin de graphismes photoréalistes quand tu arrives à faire rire avec deux couleurs et beaucoup d’imagination.
Niveau contenu, l’early access propose déjà une belle dose de fun. Entre les différentes classes jouables, les modes variés et la progression qui t’accroche run après run, il y a largement de quoi s’amuser plusieurs heures sans voir le temps passer. Certes, ça reste un jeu en développement, donc on sent parfois que certaines mécaniques pourraient être peaufinées, mais honnêtement, ça ne gâche pas l’expérience. Au contraire, ça donne envie de voir jusqu’où les devs vont pousser le délire dans les prochaines mises à jour.
En termes de difficulté, le jeu est pile comme il faut. Ce n’est pas du Dark Souls, mais tu ne roules pas non plus sur tes adversaires sans réfléchir. Tu dois bien choisir tes améliorations, apprendre à gérer le chaos à l’écran, et surtout garder ton calme quand la salle se remplit d’ennemis. Et si tu te plantes, pas de panique, c’est l’essence même du roguelike : tu repars de zéro, mais avec l’envie de tester une nouvelle combinaison encore plus absurde.
Ce que je trouve vraiment chouette, c’est qu’on peut jouer seul ou à plusieurs. En solo, c’est un vrai défouloir, un moment où tu rigoles tout seul devant ton écran. En coop, par contre, c’est le festival. Ça crie, ça rit, ça s’accuse de tout et n’importe quoi, et ça devient un pur jeu apéro qui met tout le monde d’accord. Devolver Digital a encore une fois le chic pour sortir un titre qui fait mouche sans se prendre au sérieux.
Stick It to the Stickman est exactement ce que j’aime dans l’indé : une idée simple, un gameplay qui claque, et une identité forte. Ce n’est pas le jeu qui va te retenir 200 heures d’affilée comme un gros RPG, mais chaque run est un petit concentré de fun et d’absurde. Si tu veux te défouler, rire un bon coup et vivre une satire du monde du travail complètement barrée, fonce. Moi, je sais déjà que j’y retournerai dès que j’ai besoin de régler mes comptes avec un patron imaginaire.
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