Quand on lance Echoes of the End, on a l’impression de mettre les pieds dans une carte postale géante de l’Islande, mais version heroic fantasy. Le studio Myrkur Games s’est clairement dit : « et si on prenait les glaciers, les volcans et les cascades de chez nous et qu’on en faisait un terrain de jeu magique ? ». Résultat, ton personnage, Ryn, se balade dans des décors tellement beaux que tu risques de passer plus de temps à faire des captures d’écran qu’à sauver ton frère. Oui, parce que, détail important, il est kidnappé, mais bon, d’abord une petite photo du coucher de soleil sur le volcan, ça n’attend pas.
L’histoire est assez classique au départ : une héroïne badass, un frère en détresse, un empire méchant qui a clairement raté son cours de « diplomatie et bonne humeur ». Mais ce qui marche, c’est la relation entre Ryn et Abram, son acolyte un peu tourmenté. C’est un duo qui fonctionne bien, et parfois on a presque envie de dire : « les gars, on oublie le complot millénaire, partez en road trip ensemble et tout ira mieux ». Mais bon, pas de panique, la narration se prend au sérieux, et toi tu te laisses embarquer.
Côté gameplay, c’est un mélange d’action et de puzzles, un peu comme si un jeu d’aventure avait décidé de se prendre pour un escape game géant. Tu enchaînes les combats avec de la magie et de l’épée, tu résous des énigmes qui te font parfois gratter la tête en mode « mais qu’est-ce que je suis censé faire avec ce cube flottant ? », et tu explores des environnements variés qui rajoutent toujours un petit twist de gameplay. Pas de monde ouvert ici, tout est assez guidé, mais au moins tu ne passes pas 20 minutes à chercher la quête principale.
Le gros point fort, c’est la mise en scène. Motion capture, musiques épiques, ambiance dramatique… par moments, on a vraiment l’impression de jouer à une série Netflix interactive. Les persos bougent comme de vrais acteurs, les décors respirent l’authenticité islandaise, et la magie apporte cette touche d’étrangeté qui donne envie de voir ce qui t’attend derrière la prochaine porte… ou derrière le prochain troll. Parce qu’il y a des monstres, oui, et pas toujours très polis.
Tout n’est pas parfait, bien sûr. Certains combats peuvent vite devenir répétitifs, le bestiaire n’est pas gigantesque, et les puzzles, s’ils sont souvent malins, peuvent aussi basculer dans le « ok je ragequit cinq minutes ». Mais l’ensemble reste cohérent, et surtout, on sent la passion d’un studio qui a mis des années à accoucher de ce projet. Et franchement, pour un premier gros jeu, c’est plutôt impressionnant.
Echoes of the End est un jeu qui ne réinvente pas la roue, mais qui la décore joliment avec des runes islandaises et un peu de magie pour briller dans le noir. Si tu cherches une aventure courte mais intense, qui mélange action, énigmes et narration cinématographique, tu devrais trouver ton bonheur. Et si tu n’accroches pas… au moins, tu auras vu des paysages sublimes sans payer un billet d’avion pour Reykjavik.
No responses yet