Quand on lance In Woods pour la première fois, on a ce petit moment de flottement. L’écran titre s’efface, et nous voilà plantés dans une forêt mystérieuse, aux arbres anguleux et aux couleurs sobres, un univers low-poly qui joue sur la simplicité pour mieux installer l’ambiance. C’est joli, presque relaxant, jusqu’au moment où les premières créatures débarquent. En deux secondes, le charme paisible cède la place à la panique : le bois craque, les ennemis affluent, et on comprend très vite que la forêt ne veut pas de nous. L’accroche fonctionne, on a envie de rester, mais aussi de courir.

Le principe du jeu est clair et assumé : survivre le plus longtemps possible face à des vagues de monstres de plus en plus coriaces. Chaque ennemi abattu rapporte de l’expérience, et cette jauge débloque des pouvoirs magiques ou des objets qui transforment votre avatar en véritable machine de guerre. À côté de ça, on ramasse du bois pour fabriquer des équipements, ce qui donne une touche « craft survie » bienvenue dans un gameplay qui pourrait sinon sembler trop classique. On tue, on ramasse, on devient plus fort, et on recommence. Simple, direct, efficace.

Là où In Woods se démarque, c’est dans sa boucle finale : après avoir résisté un certain temps, un boss surgit et vient tester vos choix de build. Si vous le battez, la partie est gagnée, et cette victoire a ce goût particulier de « juste une dernière run ». On sent la patte roguelike à la Vampire Survivors, mais avec une identité propre grâce au mélange d’exploration forestière, de crafting et de progression magique. Chaque tentative devient un petit défi personnel, où l’on se dit toujours qu’on aurait pu faire mieux.

En termes de contenu, le jeu surprend agréablement. Plusieurs personnages jouables, chacun avec des styles différents, viennent enrichir l’expérience. Les modes spéciaux — comme l’infini ou le X2 — permettent de varier les parties et de tester des builds improbables. Et pour ceux qui aiment cocher des cases, In Woods aligne pas moins de soixante succès Steam, de quoi occuper des heures. Même le support linguistique est impressionnant : vingt-neuf langues disponibles, un effort rare pour un petit jeu indé. Bref, tout est pensé pour qu’on revienne régulièrement, sans lassitude immédiate.

Bien sûr, tout n’est pas parfait. Les contrôles peuvent parfois paraître un peu raides, et certains joueurs trouveront que la diversité des environnements ou des ennemis manque encore de richesse. Mais ces petits défauts sont largement compensés par l’efficacité de la formule, par cette adrénaline qu’on ressent en survivant minute après minute, et par la régularité des mises à jour qui montrent que les développeurs croient en leur bébé.

In Woods n’est pas juste un clone opportuniste, c’est un roguelike forestier avec une vraie personnalité. Et à son prix tout doux, c’est typiquement le genre de jeu qu’on lance pour une petite session… avant de réaliser qu’on y est resté trois heures.

In Woods décroche un solide 15/20, un petit roguelike forestier aussi simple qu’addictif, qui brille par sa rejouabilité et son prix mini. On lui reproche quelques contrôles un peu raides et un manque de variété, mais l’envie d’y revenir l’emporte largement.

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