San Celeste, début du XXᵉ siècle. Rien qu’au lancement, le jeu te balance dans une carte postale vivante de la Sicile, avec ses ruelles pavées, ses églises imposantes et ses odeurs imaginaires de pain chaud. On incarne Enzo Favara, un jeune type qui a compris assez vite que, pour grimper l’échelle sociale, il vaut mieux savoir tenir un revolver qu’un balai. L’histoire se cale bien dans les codes du film de mafia : vengeance, pouvoir, loyauté et trahison. On sent qu’on va passer notre temps à sourire poliment avant de planquer une arme dans notre manteau.

Le scénario, franchement, m’a accroché plus que je ne l’aurais pensé. Même si ça reste du déjà-vu pour les fans du genre, l’écriture est soignée et les personnages ont assez de relief pour qu’on s’y attache… ou qu’on les déteste cordialement. Il y a des moments très cinéma, avec des dialogues bien joués et des scènes où la tension est palpable. On voit clairement que Hangar 13 a voulu nous livrer un vrai film interactif plutôt qu’un bac à sable sans but.

Côté gameplay, pas de révolution. On est sur un mélange d’action à la troisième personne et d’infiltration légère, le tout bien rythmé par la narration. Les fusillades sont propres, pas hyper nerveuses mais suffisamment précises pour donner de bonnes sensations. J’ai apprécié les petites phases à cheval, qui changent du tout-voiture, même si le contrôle est parfois un peu raide. Et puis il y a ce mode libre qui permet juste de se promener dans la ville, profiter des détails, mais qui reste un bonus plus qu’un vrai terrain de jeu.

Visuellement, le jeu frappe fort… la plupart du temps. Les décors sont superbes, les costumes et les véhicules respirent l’authenticité, et la lumière du coucher de soleil sicilien, c’est presque de la poésie. Mais parfois, paf, une texture floue ou un éclairage bizarre vient casser le tableau. Rien de dramatique, mais quand t’es en plein moment cinématographique et que tu vois une ombre qui tremblote comme une feuille morte, ça fait un peu décrocher.

L’ambiance sonore, elle, ne déçoit pas. Les musiques d’époque, les dialogues doublés avec soin, les bruits de pas dans les ruelles, tout ça donne l’impression de vraiment vivre dans ce vieux pays. Il y a même des petits détails sonores comme les cris de marchands ou les cloches au loin, qui ajoutent une couche d’immersion que beaucoup de jeux du genre oublient.

Mafia: The Old Country n’invente pas la poudre mais sait très bien s’en servir. On y trouve une histoire solide, une ambiance qui fait mouche et un gameplay efficace, même s’il ne surprend pas. Les petits défauts graphiques n’empêchent pas de savourer le voyage, et si tu as envie de t’immerger dans un récit de mafia où chaque regard compte autant que chaque balle, tu seras servi. C’est le genre de jeu qu’on termine avec l’impression d’avoir lu un bon roman… sauf qu’ici, on a aussi tiré sur trois ou quatre personnes au passage.

Pour le scénario, je mets un solide 18 sur 20. C’est du classique dans le style film de mafia, mais c’est raconté avec soin, les dialogues sonnent juste et les personnages sont crédibles. Même si on devine parfois ce qui va arriver, on a envie de suivre l’histoire jusqu’au bout.

Le gameplay mérite un 15 sur 20. Il est efficace et agréable à prendre en main, mais il ne prend pas beaucoup de risques. Les fusillades sont correctes, les phases d’infiltration font le job et les passages à cheval apportent un peu de variété, même si la maniabilité n’est pas toujours parfaite.

Pour les graphismes, je donne 16 sur 20. Les décors et l’ambiance visuelle sont magnifiques, surtout avec cette lumière sicilienne qui donne envie de prendre des captures d’écran à chaque coin de rue. Par contre, quelques textures floues et effets de lumière étranges rappellent que la perfection n’est pas au rendez-vous.

La bande-son est clairement le point fort avec un 19 sur 20. Entre les musiques d’époque qui collent parfaitement à l’action, les doublages soignés et les bruits d’ambiance comme les cloches ou les cris de marchands, on est complètement plongé dans le jeu.

L’immersion globale obtient un 17 sur 20. On a vraiment l’impression de vivre dans une fresque mafieuse du début du siècle, avec des moments calmes, d’autres tendus, et une mise en scène digne d’un film.

Enfin, pour la durée de vie, je donne 14 sur 20. L’histoire se suit bien et ne traîne pas, mais elle reste linéaire et le mode libre, même s’il est agréable, ne propose pas de contenu secondaire marquant.

Au final, ça nous donne une note moyenne de 16,5 sur 20. Mafia: The Old Country ne réinvente pas la roue, mais il livre une aventure soignée, immersive et portée par une ambiance qui reste longtemps en mémoire.

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