Holdfast: Nations At War, c’est le genre de jeu où tu meurs en riant plus souvent qu’en gagnant. Imagine une reconstitution historique multijoueur en ligne, en pleine guerre napoléonienne ou civile américaine, avec 150 joueurs criant dans leur micro, tambours battant et baïonnettes en avant. Tu recharges ton mousquet comme en 1809, tu rates ta cible, et tu tombes sous une pluie de plomb pendant qu’un gars à côté joue de la flûte. Voilà, t’es dans l’ambiance. C’est un FPS, oui, mais pas comme les autres : ici, pas de visée automatique ni de munitions infinies, juste toi, ton arme lente, et le chaos organisé… ou pas.

Le gameplay est simple sur le papier : des fusils à poudre noire, des charges héroïques, des batailles navales à l’ancienne et des sièges de forteresses. Mais en vrai, tout repose sur la coordination. Charger seul, c’est du suicide ; charger en ligne, c’est du panache. Les rôles sont variés : médecin, musicien, canonnier, officier, ou juste soldat de base prêt à hurler « Vive l’Empereur ! » avant de prendre un boulet de canon dans les dents. Et c’est dans cette diversité que le jeu brille, en t’offrant des batailles dignes d’un film… ou d’une comédie selon le serveur.

Graphiquement, c’est sobre. Le jeu n’est pas moche, mais ce n’est pas non plus un tableau de maître. Ce qui compte, c’est l’ambiance : la fumée des tirs, les ordres qui résonnent, les cris de douleur (ou de rire), et cette impression d’être au cœur d’un champ de bataille vivant, même quand tout part en vrille. Le son est particulièrement réussi, et si tu joues avec un bon casque, tu peux presque sentir les bottes s’enfoncer dans la boue. Enfin, sauf quand tu meurs en glissant d’un rocher, ce qui est étonnamment fréquent.

Ce qui fait vraiment tenir Holdfast, c’est sa communauté. Certains joueurs forment des régiments, organisent des entraînements, parlent en vieux français ou en anglais d’époque, et recréent des batailles historiques à la minute près. D’autres viennent juste pour crier dans le chat vocal ou jouer du tambour en boucle. Et l’un comme l’autre sont les bienvenus. L’ambiance change d’un serveur à l’autre : tantôt très sérieuse, presque militaire ; tantôt totalement absurde, avec des duels de pelles et des poèmes déclamés avant l’assaut.

Les modes de jeu sont variés mais restent simples : bataille classique, siège de fort, mêlée libre… Ce qui change, c’est la manière dont les joueurs s’en emparent. Parfois tu vis une guerre digne d’un documentaire, parfois tu participes à un sketch de Monty Python. Le jeu est meilleur en groupe, surtout quand tu tombes sur un officier charismatique (ou complètement timbré). Et même si certaines animations sont rigides ou que le netcode toussote, la magie opère quand 100 soldats chargent en criant à la mort.

Holdfast: Nations At War n’est pas un jeu pour tout le monde, mais pour ceux qui cherchent une expérience unique, entre FPS historique, jeu de rôle improvisé et grosse rigolade entre potes, c’est une perle. Il ne brille pas par sa technique, mais par sa personnalité. Et franchement, si tu n’as jamais été tué par un boulet de canon pendant que tu jouais du violon… tu rates quelque chose.

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