Franchement, au début j’ai lancé Athanasia juste pour voir à quoi ça ressemblait, genre “bon allez un petit jeu avec des dinosaures et des couloirs sombres, ça mange pas de pain” (en vrai si, ça mord). Et ben j’ai vite compris que j’allais pas rigoler. Dès que t’arrives dans la base scientifique chelou, t’as ce sentiment bizarre que tout va mal finir. Tu joues une chercheuse, Carmen, mais clairement c’est pas le genre de taf où tu poses des étiquettes sur des bocaux. Là tu dois survivre, fouiller des salles vides (enfin vides, jusqu’à ce que ça grogne), et comprendre ce qui s’est passé avec des expérimentations pas très catholiques. Et spoiler : ça sent pas la réussite scientifique.

Le jeu a une gueule rétro, genre vieux jeu PS1 qui aurait mangé des pixels moisis et des néons cramés. Mais étonnamment ça fonctionne super bien, parce que ça met direct l’ambiance. C’est pas beau dans le sens “waouh regardez les graphismes en 4K”, c’est beau dans le sens “ça me fait flipper avec trois pixels et une lampe torche qui marche pas”. À chaque coin de couloir tu te dis “non mais je vais pas y aller”, et puis tu y vas quand même parce que faut bien avancer… et c’est là que tu regrettes. J’ai littéralement crié quand un dinosaure m’a sauté dessus dans une pièce que je pensais vide. Et j’étais même pas dans le noir, c’est ça le pire.

Niveau gameplay c’est du pur survival. Tu ramasses des trucs, tu combines des machins, tu fabriques des armes ou des objets pour t’en sortir. Mais t’as pas dix sacs à dos hein, faut choisir ce que tu prends avec toi. Du coup j’ai passé des plombes à réfléchir genre “je garde le flacon rouge ou je le combine avec le câble pour faire un piège ?” et pendant que je cogite, y’a un bruit derrière moi. À ce moment-là, t’oublies l’alchimie et tu cours. L’inventaire est petit mais super bien pensé, t’as pas envie de tout prendre, juste ce qu’il faut pour survivre. Et souvent, c’est pas ce que t’as pris.

Ce qui m’a le plus surpris, c’est que les ennemis sont pas bêtes. Les dinos (ou ce qu’il en reste, parce que certains sont clairement bizarres), ils te suivent, ils t’entendent, parfois ils font semblant de partir et ils reviennent. J’en ai un qui m’a contourné pendant que je pensais être safe dans un placard. Résultat, game over et beaucoup de jurons. Mais j’ai pas arrêté d’y jouer pour autant, parce que ce stress-là, ce bon vieux stress bien poisseux, il est rare. Et en plus le jeu te pousse pas à tirer dans tous les sens, il te pousse à réfléchir. C’est presque plus un jeu d’infiltration qu’un FPS classique.

L’histoire est pas donnée sur un plateau, faut lire des fichiers, fouiller des disques durs, pirater des ordinateurs à moitié morts. Au début tu piges pas grand-chose, puis petit à petit tu captes qu’il s’est passé un truc pas net, genre des tests interdits, des gens qui disparaissent, et une ambiance générale de “fallait pas toucher à ça”. Et t’as envie de savoir la suite, même si t’as peur de ce que tu vas trouver. Moi j’ai eu des frissons en lisant certains logs, genre “j’ai entendu un truc respirer derrière la porte alors que je suis seul dans la base”. Oui ben ça donne envie de quitter le jeu et d’aller faire du yoga.

Techniquement, c’est pas un AAA mais ça tourne bien. J’ai eu aucun bug, aucun plantage, et le son est une vraie tuerie. Pas “wahou la musique est cool”, non, plutôt “j’ai entendu un bruit et maintenant j’ai envie de pleurer dans un coin”. Le sound design c’est clairement une grosse réussite. Tu stresses plus avec un couloir silencieux qu’avec un monstre qui te court après. Et le HUD est minimaliste, t’as pas 40 trucs à l’écran, c’est épuré mais suffisant. C’est un jeu qui te parle pas avec des menus, il te parle avec des ambiances.

Et puis j’sais pas, y’a un feeling global qui marche. Tu sens que les devs ont grandi avec les mêmes jeux que nous, qu’ils ont voulu faire un hommage, mais pas juste un copier-coller nostalgique. Y’a des vraies idées, de la tension bien dosée, une liberté dans comment tu veux t’en sortir. Moi perso, j’ai plus flippé ici que dans des gros jeux qui te balancent des screamers toutes les 30 secondes. Là, c’est la peur qui s’installe, qui s’infiltre, et qui te lâche plus.

Athanasia c’est pas pour tout le monde, mais si t’aimes les ambiances sombres, les dinos pas mignons, les couloirs qui sentent la mort et les systèmes de jeu qui te respectent pas trop, tu vas kiffer. C’est un jeu qui te laisse pas tranquille, mais c’est ça qui est bon. J’ai crié, j’ai paniqué, j’ai fui, j’ai survécu (parfois), et j’ai adoré. Alors ouais, j’le recommande. Mais prenez une petite lumière d’ambiance si vous y jouez le soir, hein. Parce que les grognements dans l’ombre, c’est pas juste pour faire joli.

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