Bon, j’ai lancé Somber Echoes sur PS5 en mode « allez vas-y, surprends-moi » et je ne te cache pas que dès les premières minutes, j’ai senti cette ambiance moite et métallique à mi-chemin entre un vieux Metroid qui aurait pris un café avec Dead Space et un mythe grec planqué dans le conduit d’aération.

Tu joues une archéologue spatiale avec un fusil qui pèse le poids de tes décisions de vie, qui débarque dans une station apparemment abandonnée, ambiance néons en grève et bruits de pas suspects derrière toi alors que t’es seul… Enfin, seul selon le jeu heins parce que moi j’avais déjà mon coussin anti-sueurs et une playlist lo-fi en fond pour éviter la panique.

Alors, niveau gameplay, on est sur un metroidvania classique, tu déverrouilles des portes, tu débloques des compétences, tu reviens en arrière, tu cries intérieurement parce que t’avais pas vu ce petit coin sur la carte et t’as marché comme un teubé pendant dix minutes pour rien. Bref on connaît. Mais ici, c’est bien fait, avec ce qu’il faut de nervosité dans les combats et ce petit feeling old school qui dit coucou mais sans t’assommer avec.

Par contre, je ne vais pas te mentir, il y a des moments où mon perso a bougé comme s’il avait une patte folle. Genre tu veux sauter sur une plateforme et le gars glisse comme si quelqu’un avait passé du WD-40 sur ses bottes. C’est pas dramatique mais tu sens que le moteur de déplacement a ses humeurs, comme moi un lundi matin sans café.

L’ambiance sonore, elle te chope doucement, c’est pas du jumpscare à la pelle mais un truc plus insidieux, un sentiment que quelque chose ne va pas, que tu es observé. Et pourtant, tu entends juste des petits grésillements, une porte qui grince et ce silence qui te rappelle que tu joues à minuit dans le noir comme un débile.

Ce que j’ai bien aimé, c’est que le jeu ne te gave pas de dialogues, il te laisse pieuter les morceaux toi-même. Tu sens qu’il a envie de te faire cogiter un peu, avec ses quatre fins possibles selon comment tu explores et ce que tu choisis. Bon, moi, j’ai fini sur la fin où on se dit « ah mince j’aurais peut-être dû ouvrir cette porte chelou avec les glyphes mais j’avais la flemme et puis il y avait un boss qui me regardait de travers ».

Est-ce que j’ai tout adoré ? Non, clairement pas. Il y a des passages un peu longs, des pics de difficulté mal dosés, et des ennemis qui poppent parfois avec la grâce d’un cheveu dans ton café. Mais franchement, pour un jeu indé du genre, il s’en sort pas mal du tout. Et si tu aimes les jeux qui sentent le vieux métal et la solitude bien pesée, tu as de quoi t’occuper une dizaine d’heures sans voir le temps passer.

Alors voilà, Somber Echoes c’est pas la révélation cosmique, mais c’est une belle petite virée spatiale entre la mélancolie et le flingue laser, un jeu qui prend son temps, qui a ses maladresses mais aussi son petit charme et qui méritait qu’on en parle, ne serait-ce que pour cette intro qui m’a fait dire ouh là on n’est pas là pour rigoler.

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