Worms Armageddon sur Xbox, c’est un peu comme retrouver une vieille VHS qui, par miracle, passe encore sur ta télé dernier cri. Porté via rétro ou autre bidouille bénie des dieux du pixel, ce grand classique de 1999 débarque sans artifices mais avec toute sa panoplie de débilités tactiques. Manette en main, le charme opère presque instantanément : on retrouve ces vers hargneux, ces décors destructibles, et surtout cette folie douce où une grenade peut transformer une stratégie brillante en suicide comique. Même vingt-cinq ans plus tard, ça marche toujours, et on rigole encore comme des mômes sous caféine.
À la manette DualSense, l’expérience tient bien la route, même si les contrôles ont ce petit côté rigide hérité d’une autre époque. On s’habitue vite à la lenteur un brin arthritique des vers et à la précision toute relative des tirs, mais c’est aussi ce qui donne au jeu son sel. Rater un coup de corde ninja, tomber dans un trou, glisser dans l’eau… tout devient sujet à fou rire ou à vengeance personnelle. Et franchement, voir un petit ver se prendre un mouton explosif en pleine tronche n’a jamais été aussi satisfaisant, surtout quand c’est son pote sur le canapé d’à côté qui en fait les frais.
Graphiquement, pas de miracle : c’est du pur pixel rétro, figé dans le temps, avec ses menus d’un autre âge et ses animations rigolotes à souhait. Mais l’ensemble passe étonnamment bien sur un écran 4K, comme si le kitsch assumé du jeu lui permettait de défier les standards actuels. Les sons, eux, sont toujours un festival de cris absurdes, d’accents douteux, et d’explosions cartoonesques. Le tout compose une ambiance sonore qui transforme chaque partie en sitcom militaire version lombrics. Ça ne se prend jamais au sérieux, et c’est justement pour ça qu’on y retourne.
Le contenu est toujours aussi généreux, même sur console moderne. Mode solo solide, missions variées, éditeur de maps, et surtout un multijoueur local qui transforme ta session canapé en champ de bataille hilarant. Pas besoin de serveurs sophistiqués : deux manettes, quelques heures devant soi, et c’est parti pour une série de trahisons joyeuses et de tirs ratés mémorables. Et malgré son âge, le jeu reste parfaitement stable, preuve que certaines vieilles recettes tiennent mieux la route que bien des productions actuelles.
En 2025, rejouer à Worms Armageddon sur Xbox, c’est comme ouvrir un vieux paquet de bonbons et découvrir qu’ils ont encore du goût. Le jeu n’a pas été pensé pour la génération ray tracing, mais il n’en a pas besoin. Il te balance sa nostalgie en pleine face, t’attrape par le rire, et te rappelle qu’une bonne idée, même ridicule, peut traverser les générations. Et franchement, si t’as une manette et un pote sous la main, y’a peu de jeux qui garantissent autant de crises de rire avec si peu de pixels.
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