Klaus Lee: Thunderballs est ce genre de jeu qu’on lance en se disant “allez, juste une petite session pour rigoler” et qu’on finit par poncer pendant des heures en se demandant comment une boule de pixels blond platine et musclée a pu conquérir autant notre cœur de joueur nostalgique et légèrement masochiste.
On y incarne donc Klaus Lee, cascadeur testostéroné tout droit sorti d’un VHS de 1986, qui semble avoir été conçu dans un laboratoire secret où l’on mélangeait les moustaches de Chuck Norris, les répliques de Schwarzenegger et les poses de Jean-Claude Van Damme sur fond de synthwave criarde.
Le but du jeu est simple comme bonjour mais tordu comme un spaghetti surchauffé : traverser des niveaux truffés de pièges, lasers, scies circulaires, plateformes mouvantes et autres joyeusetés typiques de l’époque où “accessibilité” était un gros mot et où la mort n’était pas un échec mais une routine.
Chaque niveau est une minuscule énigme d’agilité et de timing, un peu comme si Celeste et Duke Nukem avaient eu un bébé élevé au Red Bull et aux VHS de Ninja américain – sauf que là, on doit souvent recommencer encore et encore parce que Klaus saute comme un cabri, certes, mais il aime aussi se vautrer dans des fosses pleines de pointes avec une constance assez admirable.
Visuellement c’est du pixel art rétro, mais pas rétro paresseux – non, ici chaque sprite transpire l’amour de l’esthétique eighties, entre néons, décors post-apocalyptiques et couleurs qui piquent les yeux comme une claque au Mentos.
Les dialogues sont aussi discrets qu’un T-Rex en tutu, avec des punchlines bourrées de références culturelles allant du nanar de série B aux slogans de pubs de l’époque – et autant dire que si tu as grandi avec les pubs Mennen et les rediffusions de K2000, tu vas rire, pleurer et probablement hocher la tête d’un air entendu à chaque réplique.
La bande-son synthwave ne cherche pas la subtilité, elle cherche juste à te motiver à foncer dans le mur avec style et elle y parvient à merveille – tu ne réussis peut-être pas ton niveau du premier coup, mais tu le fais en rythme, avec la classe, et un sourire un peu crispé parce que tu viens de mourir pour la 37e fois sur la même scie circulaire.
Klaus Lee: Thunderballs c’est un concentré d’action rétro, d’humour bien gras et de gameplay millimétré qui te chatouille la nostalgie tout en t’écrasant sous une avalanche de défis absurdes – un jeu qui n’a pas peur de se moquer de lui-même ni de toi d’ailleurs et qui t’embarque dans son délire avec un clin d’œil et un high kick.
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