Derrière un titre digne d’un film de série B, Prison Alone te balance en pleine cellule avec pour seul objectif : sortir de là, sans te faire griller, sans perdre la boule, et surtout sans balancer ton pad par la fenêtre, parce que oui, ce petit jeu indépendant dispo sur Xbox, c’est du genre à chatouiller tes nerfs avec un rictus moqueur.

Pas de cinématique d’intro grandiloquente, pas de tuto qui te prend la main pendant vingt minutes. Ici, tu te réveilles direct dans une geôle glauque avec une ambiance sonore faite de gouttes d’eau, de grésillements de néon et de bruits suspects qui te font regretter d’avoir joué dans le noir. T’es seul, t’as rien, et t’as intérêt à fouiller, à bidouiller, à comprendre les mécaniques en observant bien, sinon tu vas vite tourner en rond comme une souris dans un labyrinthe qui n’aurait pas de sortie.

Le gameplay mélange infiltration, énigmes et survie psychologique avec un zeste de rogue-lite, ce qui veut dire que tu vas mourir, souvent, et recommencer, souvent aussi, mais avec l’impression tenace d’avoir appris un truc utile à chaque tentative. Et c’est là que Prison Alone t’attrape, t’énerve, te frustre, puis t’obsède un peu comme ces vieux jeux des années 90 où chaque victoire était arrachée à la sueur du front et aux insultes lancées à ton écran.

Techniquement, c’est pas un monstre de graphismes, c’est même plutôt austère, gris, crade, mais ça colle au thème comme une tache d’huile sur un t-shirt blanc. La direction artistique mise tout sur l’ambiance claustro et sur les petits détails qui foutent le malaise, du type une ombre qui passe là où elle ne devrait pas ou une voix qui chuchote ton prénom alors que t’as coupé le son — et non, ce n’est pas ton voisin.

Côté durée de vie, c’est modulable selon ta résistance mentale, certains s’échapperont en trois heures, d’autres y passeront dix sans comprendre comment ouvrir une foutue porte. Il n’y a pas de mode facile, pas de checkpoints bienveillants, juste toi, ta cervelle, et cette foutue cellule qui semble vouloir te garder avec elle pour toujours.

Prison Alone, c’est pas le jeu du dimanche après-midi pour se détendre avec un thé à la camomille, c’est un petit trip psychologique rugueux et intrigant, à réserver à ceux qui aiment souffrir un peu pour mériter leur liberté.

CATEGORIES

Jeux Vidéo|Test

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *