Au sein de la demeure Tôjô, rien ne va plus ! En effet, suite au soutien inattendu du grand-père de Shûtarô, Manatsu est venue s’installer dans la maison familiale. Pour Yuriko, c’est la catastrophe… mais elle est déterminée plus que jamais à faire vivre un enfer à la fiancée de son fils. La cohabitation entre les deux femmes s’annonce pour le moins mouvementée…
Avec la générosité et le dynamisme qu’on lui connaît, Natsumi Aida imagine une comédie sur fond de lutte des classes. Avec ses personnages refusant de se conformer aux conventions sociales, nul doute que Le Bourge et la Cagole saura vous faire rire !
– Mon avis –
Dans ce tome 3 du Bourge et la Cagole, on retrouve avec plaisir le duo improbable formé par Shûtarô, l’héritier bien éduqué coincé dans son costard trois pièces, et Manatsu, la gyaru haute en couleur qui ne mâche jamais ses mots — ni son maquillage. Autant dire que les étincelles ne manquent pas quand leur quotidien déjà mouvementé se frotte à l’inévitable tornade : la belle-mère. Véritable muse du drama familial, brushing figé et jugements acérés en bandoulière, elle est bien décidée à torpiller cette union qui lui donne de l’urticaire social.
Dans ce troisième acte, les confrontations montent d’un cran, et les dialogues claquent comme des talons sur du parquet ancien. Ce qui tombe bien, puisque le cœur du manga bat au rythme de ces échanges délicieusement piquants entre deux mondes qui n’auraient jamais dû se croiser… sauf qu’ils ont eu la mauvaise (ou brillante) idée de se dire oui. Et maintenant, il faut faire avec.
Natsumi Aida manie toujours aussi bien le mélange des genres, oscillant entre comédie romantique, satire sociale et chronique conjugale pleine d’imperfections — mais aussi pleine d’humanité. Et c’est bien ça qui rend la lecture si plaisante : au-delà des paillettes et des clashs, on sent poindre une tendresse sincère dans les regards maladroits, les silences gênés ou les petites victoires du quotidien.
Graphiquement, le trait reste fluide et expressif, avec des grimaces parfaitement dosées pour souligner l’absurdité des situations ou le ridicule des postures sociales. Quant aux petites pages bonus sur les différences culturelles, elles viennent en fin de tome comme la cerise sur le gâteau : drôles, instructives, et le genre de clin d’œil qui donne envie de tout relire en souriant.
Un bon moment de lecture, plein de piquant, de panache et de complicité improbable, comme un mariage entre un plateau de fromages et un bubble tea à la fraise.
No responses yet