« Pusher appartient à la catégorie des miraculés du cinéma. Imaginé et réalisé par un novice de 23 ans, réunissant un casting de quasi-inconnus (dont certains n’allaient pas le rester longtemps), le film est passé à peu près sous tous les radars en 1996 dans les territoires où il a été distribué, hormis au Danemark et en Suède où quelques critiques l’avaient repéré. Et, à peine quelques semaines après sa sortie, le premier film de Nicolas Winding Refn avait glissé tout droit aux oubliettes. Il fallut plus de huit ans et une accumulation de péripéties, dont la plus rocambolesque fut la banqueroute personnelle du réalisateur, pour que le film finisse par bénéficier d’une ressortie en salles et d’une vaste reconnaissance. Ironie du sort, cette résurrection eut lieu grâce la sortie de Pusher 2 et 3, suites du premier volet que le cinéaste lui-même n’avait jamais imaginé mettre en œuvre. »
Bruno Icher
Bruno Icher

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