Ah, Tony Hawk’s Pro Skater 3 + 4, le duo de choc qu’on n’espérait plus revoir un jour autrement que dans nos souvenirs d’ados en baggy et en Vans usées jusqu’à la semelle, voilà que ça débarque comme un kickflip surprise, remasterisé, huilé au pixel près et prêt à enchaîner les combos nostalgiques et les sueurs froides sur rampe verticale, le tout sans même se prendre une écharde de coping dans la cheville, quelle époque bénie

On parle ici de deux classiques absolus, les rois du grind, les dieux du manuel, les seigneurs du revert, qui reviennent main dans la main comme si de rien n’était, THPS3 et 4 fusionnent dans une version qui sent bon la wax, le punk californien et les défis chronométrés à s’en briser les phalanges, mais attention, pas de simple lift’n’shift paresseux, on garde le gameplay nerveux, millimétré, exigeant, avec juste ce qu’il faut de polish graphique pour que tu puisses mater ton skateur faire un lipslide en 4K HDR sans perdre de vue la barre de special qui clignote comme un sapin de Noël sous Red Bull

Ah, Foundry et Université : les deux niveaux qui, à eux seuls, résument toute une époque, une philosophie de jeu, et peut-être même une méthode pédagogique plus efficace que le système scolaire classique — à condition, bien sûr, d’accepter qu’apprendre à faire un nosebluntslide sur une poutre en feu est un savoir utile à la vie.

Commençons par Foundry, le tout premier niveau de Tony Hawk’s Pro Skater 3 : cette merveille industrielle te balance direct dans le bain fondu avec ses fours à métaux en fusion, ses passerelles rouillées, ses tremplins improbables et ses employés qui, manifestement, n’ont jamais entendu parler des règles de sécurité au travail. C’est un peu comme si une usine sidérurgique et un skatepark illégal avaient eu un enfant très nerveux et très inflammable. Tu poses tes roues, t’entends un ouvrier hurler, et c’est parti pour la chasse aux gaps, aux valves de vapeur à déclencher, et aux lignes de combo plus tortueuses qu’un tuyau d’évacuation soviétique. Tout y est pensé pour que tu rates ton grind à la dernière seconde et que tu cries “Mais c’est passé là pourtant !” avec la voix de quelqu’un qui vient de perdre foi en la gravité.

Et puis y a cette ambiance, ce mélange entre le chaos industriel et l’architecture de jeu parfaitement taillée au cordeau. Chaque ramp, chaque rail, chaque quart de pipe est placé comme un mot dans un slam bien écrit. Tu sais que, quand t’arrives à faire un 540 kickflip into manual into smith grind sur la rambarde centrale pendant qu’un piston géant explose en arrière-plan, t’es pas juste en train de jouer — t’es en train de performer un art ancestral : celui du skateur qui se fiche des lois de la physique mais respecte celles du score multiplicateur.

Et quand tu penses avoir dompté l’enfer mécanique, voilà qu’on t’envoie à l’Université, dans THPS4. Et là, c’est une autre ambiance : on passe du métal brûlant à la brique rouge et aux fontaines décoratives. Mais attention : c’est pas l’université de ton cousin qui a fait L1 STAPS, non. Ici, les étudiants sont soit en train de jouer au frisbee avec des casques de gladiateurs, soit en train de te demander de skater sur des statues pour invoquer un esprit ancestral — ou un ticket repas gratuit. Le tout pendant que des profs blasés regardent ailleurs. C’est le campus de la liberté absolue, le bac à sable des tricks décomplexés.

Le niveau est immense, labyrinthique, truffé de défis absurdes et jouissifs. Tu y croises des bancs parfaitement placés pour du grind, des toits à explorer en manual, et des fontaines qui n’attendent qu’un bon vieux heelflip pour révéler des gaps secrets. C’est plus un terrain d’apprentissage qu’un terrain d’évaluation. Et pour peu que tu sois curieux, créatif ou légèrement obsessionnel, tu peux y passer des heures à chercher le combo parfait, l’angle idéal pour ce fichu gap entre les deux bâtiments, ou simplement le plaisir simple d’entendre “S-K-A-T-E” résonner quand tu récupères la dernière lettre sur un trick improbable.

Foundry te forge, Université t’éduque. Et à la fin, tu ressors avec un doctorat en combo aérien appliqué et une mention très bien en wallride existentiel. Bref, si tu ne devais garder que deux terrains de jeu pour mesurer la beauté sauvage de cette époque du jeu vidéo, ce seraient bien ces deux-là : l’un te chauffe au chalumeau, l’autre te pousse à penser comme un savant fou du skate. Et franchement, c’est ce qu’on appelle une belle pédagogie.

Foundry et Université ne sont pas juste deux niveaux parmi d’autres, ce sont des totems, des temples du sacré grind où l’on vient se casser les dents avec amour, s’arracher les pouces avec passion et recommencer encore et encore pour gratter ce dernier point de score qui nous manque depuis trois jours, l’un est une fournaise de métal fondu, l’autre une cour de récré pour skateurs érudits, et tous deux te rappellent pourquoi Tony Hawk’s Pro Skater, c’était plus qu’un jeu, c’était un rite initiatique où l’on entrait novice en ollie et d’où l’on ressortait diplômé en fakie 360 varial heelflip avec option « je hurle à chaque combo raté »

Tu rêves de faire un 900 sans te péter une hanche ? Précommande maintenant, légende !

Bonus de précommande de Tony Hawk’s Pro Skater 3 + 4 : 

  • Accès anticipé : Joue au jeu complet 3 jours avant sa sortie officielle, prévue le 11 juillet
  • Accès au Doom Slayer : Incarne le Doom Slayer dans la démo 
  • Shader Tony – Fil de fer : Un look rétro tech ultra stylé 

L’Édition Digital Deluxe inclut aussi : 

  • Skateurs jouables : Incarne le Doom Slayer et Revenant, chacun comprenant 2 tricks secrets 
  • Tenues exclusives : Deux looks de folie pour le Doom Slayer 
  • Hoverboard Unmaykr : Une planche futuriste conçue pour déchirer le bitume 
  • Nouvelles musiques dans la bande-son : Des morceaux inédits viennent enrichir une playlist déjà survoltée 
  • Planches et équipements exclusifs : Matos personnalisé pour le Doom Slayer, le Revenant, et le mode Créer un skateur 
  • Objets thématiques exclusifs pour Créer un skateur : Personnalise ton rider avec des articles exclusifs

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